Aller au contenu principal

Contrats laitiers
Les négociations avec Lactalis dans l’impasse

Les négociations sur les contrats laitiers engagées depuis le mois de juillet entre Lactalis et les représentants des groupements de producteurs sont actuellement au point mort.

Les producteurs font bloc pour ne rien signer tant que les négociations collectives n'auront pas abouti sur des relations contractuelles équilibrées.
Les producteurs font bloc pour ne rien signer tant que les négociations collectives n'auront pas abouti sur des relations contractuelles équilibrées.
© Auvergne agricole

Point de vue de Vincent BATTUT, Président de l’Association des Producteurs de lait du Puy-de-Dôme livrant à Lactalis

«On ne signera aucun contrat tant que le groupement de producteur ne sera pas reconnu ! »

Les producteurs de lait du Puy-de-Dôme livrant à Lactalis sont rassemblés en association, dans quel but ?

Vincent Battut : « Par assemblée générale constitutive du 21 juillet, nous avons officialisé un groupement de producteurs afin de dialoguer avec l’entreprise Lactalis sur tout type de sujet concernant les relations commerciales. La mise en place des contrats est un premier sujet mais ne sera sûrement pas le seul. Notre objectif est d’assurer un traitement équitable des producteurs et que l’entreprise ne joue pas le jeu de la division aux dépens des éleveurs. Nous nous réunissons régulièrement et développons des contacts fréquents avec d’autres groupements de la région et du niveau national. Nous veillons aussi à ne pas être en décalage avec ce qui se fait avec les autres entreprises».

 

Quelle est la meilleure garantie pour les producteurs de ne pas être lésés dans les relations contractuelles avec Lactalis ?

V. B. : « L’unique moyen d’assurer une relation vendeur-acheteur équilibrée dans la durée est de pouvoir à tout moment rediscuter les clauses des contrats de manière collective. C’est la seule méthode pour éviter - entre autres - des exclusions abusives, des freins à la production ou des applications de paiement du lait aléatoires selon la tête du producteur.

Se réunir et discuter avec la laiterie, c’est bien mais cela peut devenir insuffisant voire inutile. Pourquoi ? Si Lactalis persiste à ne pas reconnaître la signature du groupement aux cotés de sa propre signature et de celle du producteur, la dimension collective du contrat se perd, la relation bascule dans une expression unilatérale de la laiterie. Sans signature tripartite, le contrat initial – qui peut paraître correct – pourrait évoluer sans aucun moyen de contrôle du producteur qui serait alors isolé ».

 

Les producteurs ont massivement refusé de signer la première version de la proposition d’achat de Lactalis. Une deuxième version sera probablement envoyée aux producteurs ces jours-ci. Faut-il la signer ?

V. B. : « Absolument pas ! Signer maintenant serait une erreur lourde de conséquences pour tous les éleveurs, quelles que soient les laiteries. C’est une manœuvre de Lactalis pour faire plier les négociations collectives. Le refus de signer a permis d’entrer dans la phase de négociation. A ce jour, les négociations restent ouvertes mais elles n’ont pas encore abouti. Nous tiendrons informé nos adhérents de la suite des négociations. Ne jouons surtout pas le jeu de la division ».

Propos recueillis par David Perret

Les plus lus

Une femme et un homme marchent
Du Liban au Cézallier, une jeune couple s'installe dans le Cantal

Dans le petit village de Chanterelles dans le nord Cantal, un couple de Libanais vit dans l’attente de terminer ses études,…

David Chauve sur une estrade lors d'une manifestation agricole organisée sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Pourquoi les agriculteurs manifestent-ils à nouveau ?

David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes, explique qu'entre mesures conjoncturelles et structurelles…

Florian Monteil à droite avec l'un de ses associés, Aurélien Vidal.
Passionnés de lait et optimistes pour l'avenir

Alors que le Puy-en-Velay accueillera les 4èmes Assises de la FNPL les 11 et 12 décembre prochain, à Landos, le Gaec du Collet…

Esat d'Anjoigny : l'un des rares Esat avec un élevage en France

Bientôt cinquantenaire, l’Ésat d’Anjoigny dans le Cantal s’illustre par son ancrage agricole et la diversité de ses activités…

bâtiment élevage ovin renovation construction agriculture
Bâtiment d'élevage : une bergerie bien réfléchie

Lors des portes ouvertes des bâtiments d'élevage, Mickaël Genestine, éleveur ovin à Prondines, a ouvert les portes de sa…

Deux personnes derrière un bar
La Guiguite, un p’tit truc en plus

Depuis quatre générations, la famille Vigouroux fait vivre le bourg de Mandailles, avec un hôtel-restaurant, une boulangerie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière