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Les moissons débutent pianissimo

Les moissons ont débuté timidement dans le Puy-de-Dôme cette semaine sur les orges, non sans quelques difficultés entre météo instable et sols humides.

Moissoneuse passant dans un champs
Les orges sont les premières à être récoltées entre deux averses. (photo d'archives)
© Mélodie Comte

Nous sommes bientôt à la mi-juillet et les moissons démarrent timidement dans le Puy-de-Dôme. Les orges les plus précoces commencent à être récoltées entre deux averses. Cette météo instable maintient l'humidité dans les sols complexifiant les travaux. Les moissonneuses abîment les parcelles voire même s'enterrent dans les secteurs les plus mouillés. Pour ne rien arranger, l'alternance entre chaleur et pluie fait craindre une germination sur pied notamment sur les blés. Bien qu'elle ne soit pas encore dans la remorque, cette campagne s'annonce décevante si la météo ne daigne pas mettre un peu du sien !

 

Inquiétude sur la germination des épis

Les toutes premières récoltes d'orge sont peu encourageantes. « Rien de décevant mais rien d'exceptionnel non plus » explique Frédéric Moigny, conseiller agronomie à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme qui précise « elles ont perdu en moyenne 20% de leur potentiel de rendement en fin de cycle en raison de l'excès d'eau». Du côté des blés et des colzas, les cultures sont encore loin de leur maturité. « Il faudra encore 8 à 10 jours sur le nord Limagne » selon le conseiller avant de pouvoir les moissonner. Pendant ce temps, la météo peut encore faire des siennes. Depuis la sortie de l'hiver, elle est particulièrement instable et cette variabilité s'accentue au fur et à mesure que les écarts de températures se creusent. La pluie laisse désormais la place à des épisodes orageux. 

Outre le risque de grêle, c'est davantage cette succession de chaleur et d'humidité qui est à craindre. « C'est l'équation gagnante pour avoir de la germination sur pied. Dès lors, les blés panifiables perdent en qualité voire même sont déclassés. » 

Lire aussi -> Herbe : récolte chaotique et piètre qualité des fourrages

 

« Nous n'avons jamais laissé des chantiers de côté »

Ce contexte n'est pas pour plaire aux entrepreneurs de travaux agricoles qui vont devoir réaliser les récoltes dans des fenêtres étroites. « Les EDT se sont toujours débrouillées au mieux pour honorer les commandes de leurs clients. Ce n'est pas facile de contenter tout le monde mais nous n'avons jamais laissé des parcelles non récoltées » explique Éric Alexandre, président des EDT du Puy-de-Dôme. Malgré l'impatience à la récolte, les entrepreneurs doivent redoubler de vigilance en raison de la portance des sols. « Les parcelles sont encore très humides. La moissonneuse laisse des traces au sol. Nous avons emporté les câbles dans le camion au cas où la machine s'enterre. » La verse importante dans les orges cette année rend les travaux d'autant plus délicats, « la terre colle sous la barre de coupe ». Les entrepreneurs réaliseront les moissons malgré cette campagne atypique où les céréales s'apprêtent à être récoltées alors que les foins ne sont pas encore terminés. 

Les éleveurs ne savent pas comment ils vont faire parce que dès qu'il va faire beau, il faudra faire les foins et la paille en même temps. Non seulement le matériel ne se démultiplie pas mais les bonshommes non plus » ajoute l'entrepreneur.

D'aucuns diront que la récolte 2024 est tardive au regard de ces cinq voire dix dernières années. Elle correspond en réalité à celles d'il y a 15 ou 20 ans.

Lire aussi -> Les EDT au bord de la faillite ?

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