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Les Jeunes agriculteurs renvoient les entreprises à leurs engagements

Dans l’attente d’explications rationnelles sur la baisse du prix du lait, les Jeunes agriculteurs ont conduit une première action revendicative mercredi 28 juin.

Les Jeunes agriculteurs sont venus des quatre coins du département pour conduire une première action symbolique.
Les Jeunes agriculteurs sont venus des quatre coins du département pour conduire une première action symbolique.
© L'Union du Cantal
Les Jeunes agriculteurs sont exaspérés. Certains d’entre eux étaient prêts à ouvrir les vannes du camion de lait qu’un groupe d’une trentaine de manifestants a intercepté mercredi 28 juin sur la commune de Montvert puis immobilisé pendant une heure. Une action symbolique, présentée comme un premier coup de semonce pour protester contre “un accord sur le prix du lait qui vole en éclat”. “Nous tirons aujourd’hui une sonnette d’alarme”, lance Jean-François Navarro, secrétaire général et responsable du groupe lait du syndicat des Jeunes agriculteurs du Cantal. En citant Lactalis, Sodiaal, Volcalis, 3A, la société laitière de Mauriac, Ulag et Dischamps, les JA constatent qu’une majorité d’entreprises ne respecte pas l’accord signé en janvier dernier et le dénoncent.

“De faux prétextes”
Selon eux, la baisse appliquée au producteur sera bien plus forte que les -8 euros/1 000 litres prévus dans cet accord national. Ils constatent que nombre d’entreprises appliquent une “flexibilité additionnelle” sans en avoir demandé l’autorisation et doutent du bien-fondé de ces pratiques : “Si vraiment elles transforment toutes plus de 20 % de leur lait en beurre ou poudre, alors qu’elles nous en apportent la preuve”, s’exclame Jean-François Navarro. En s’étonnant déjà d’une baisse de -2,3 à -3 euros/1 000 litres pratiquée ces derniers mois, les JA et la FDSEA avaient adressé un courrier à toutes les entreprises qui collectent dans le département. “Des lettres sans réponse à ce jour”, soulignent les Jeunes agriculteurs pour justifier un peu plus leur action de cette semaine.

Anticiper l’aide
“Nous ne supportons plus de ne pas avoir de réponse et exigeons des explications dans les jours qui viennent”, martèle Jean-François Navarro. Il s’avoue d’autant plus écœuré que “certaines coopératives qui maîtrisent jusqu’à 80 % du marché des fromages AOC valorisent de mieux en mieux leurs produits quand, dans un même temps, le Cantal est mauvais élève pour le paiement du prix du lait”. Cette situation pénalise particulièrement les jeunes, insiste Nicolas Bardy, secrétaire général adjoint. “Un installé sur deux a une activité laitière”, rappelle-t-il. Il craint que beaucoup finissent par se dégoûter du métier, compte tenu des baisses qui vont au-delà de ce qui était programmé et fait remarquer que l’aide laitière (35 euros/1 000 litres cette année), versée au 15 octobre l’an dernier, n’arrivera cette année qu’en décembre, voire janvier prochain, puisque rattachée aux droits à paiement unique (DPU).

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