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Interview
Les Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme s’investissent pour l’installation !

Rencontre avec Nicolas Chatard, Président des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme.

 

Nicolas Chatard, Président des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme.
Nicolas Chatard, Président des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme.
© M. Comte

En quoi le syndicalisme agricole, et plus précisément le Syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) joue un rôle dans l’installation des jeunes sur le département du Puy-de-Dôme ?
Les Jeunes Agriculteurs ont toujours défendu l’installation et sont à l’origine de la DJA (Dotation aux Jeunes Agriculteurs), une aide financière pour les jeunes de moins de 40 ans qui s’installent. Rien n’est jamais acquis définitivement et les JA continuent de défendre cette aide et de la faire perdurer dans le temps, notamment dans le cadre de leur représentation au sein des institutions mais aussi en étant présent dans le parcours d’aide à l’installation. La DJA a baissé ces dernières années, mais elle reste sur le territoire du Puy-de-Dôme la plus importante en termes de valorisation sur la région AuRA : nous l’avons défendue !
A l’échelle du territoire, les JA défendent, auprès des différents acteurs, l’importance d’installer des jeunes pour pérenniser l’agriculture, et ces derniers s’investissent ! En s’installant avec la DJA et en étant adhérent au syndicat, les nouveaux jeunes installés peuvent notamment profiter de la Charte à l’Installation. Celle-ci regroupe l’ensemble des partenaires qui s’investissent pour l’agriculture et font profiter aux jeunes installés des offres et des réductions liées à leur activité agricole.


Mais la principale force des JA reste aussi celle du réseau ?
Oui ! On peut aider à défendre un projet, voire même aider à le monter dans certains cas. Les nombreuses manifestations tout au long de l’année et l’investissement au sein même du syndicat permettent aux nouveaux comme aux anciens installés de n’être jamais seuls face à une difficulté rencontrée. Les échanges sont toujours riches, on en apprend tous les jours chez JA !
Le syndicat permet de s’unir et de porter une seule et même voix face à un aléa, une difficulté économique… et du fait de notre nombre, de notre union et de notre consensus, dans la grande majorité des cas, nos revendications sont souvent entendues. Nous avons également une portée sur les politiques de manière générale, puisque nous défendons, les jeunes, les installations, l’agriculture de demain, un terroir à préserver… des sujets d’hier, d’aujourd’hui et surtout de demain !


Que pensez-vous de la notion d’engagement ?
Elle est constamment présente : quand on s’installe, c’est pour de nombreuses années, c’est un projet de vie avec des investissements… La terre et l’élevage se cultivent et il faut plusieurs années pour arriver à ce que l’on souhaite développer vraiment. Et au niveau du syndicat, les jeunes impliqués peuvent s’engager sur des thématiques variées allant du renouvellement des générations à la préservation du foncier, en passant par la préservation des ressources.


Sur quelle(s) autre(s) action(s) le syndicat des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme s’investit-il ? 
La promotion du métier d’agriculteur et de l’agriculture est l’ADN même des JA : organisation de visites d’exploitations, interventions dans les collèges, les lycées et autres établissements scolaires, participation à des manifestations publiques… Nous essayons d’être là où nous avons un rôle à jouer pour défendre notre terroir, la diversité de notre agriculture, nos produits et notre métier !
Et aujourd’hui, au-delà de promouvoir, il est également important de vulgariser ce qu’est réellement l’agriculture et de lutter contre les idées reçues qui circulent malheureusement de plus en plus !


Un mot sur la nouvelle DJA (Dotation aux Jeunes Agriculteurs) ?
Pour faire simple, ils ont voulu simplifier l’octroi de la nouvelle DJA en supprimant et en incluant des nouveaux critères et en valorisant les nouvelles démarches d’un projet d’installation, comme la recherche de valeur ajoutée avec les filières de qualité AOP, IGP, AB mais aussi l’utilisation de nouvelles méthodes dites agro-écologiques.
Aussi, ils ont renforcé le critère de la formation : avoir au minimum un bac+2 ou avoir fait 2 ans de salariat avant de s’installer permet dorénavant une revalorisation de l’aide. Cela incite les personnes à se former à l’agriculture, à mûrir et à développer leur projet ; ce qui est intéressant et permet aux personnes de s’ouvrir davantage, de voir et d’étudier d’autres façons de faire. Quant au salariat, il peut permettre aujourd’hui de répondre à un manque de personnel sur le secteur agricole.

 

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