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Les Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme parés pour une nouvelle année

Les adhérents du syndicat JA 63 se sont donnés rendez-vous le 25 mars dernier au Breuil-sur-Couze, le temps de revenir sur une année 2015 chargée.

A la tribune de gauche à droite : Guillaume Cognat, secrétaire général adjoint de JA National, Marion Vedel, présidente de JA 63, Rémy Petoton, secrétaire général JA 63 et Guillaume Ducros, trésorier adjoint JA 63.
A la tribune de gauche à droite : Guillaume Cognat, secrétaire général adjoint de JA National, Marion Vedel, présidente de JA 63, Rémy Petoton, secrétaire général JA 63 et Guillaume Ducros, trésorier adjoint JA 63.
© JA 63

Traditionnellement, chez les Jeunes Agriculteurs les mandats durent deux ans. Une année sur deux, l’Assemblée générale des JA 63 est donc élective. 2016 est de celle-ci. Le 25 mars, réunis en huis clos le matin, et après la présentation des comptes, les adhérents présents ont procédé à l’élection d’un nouveau conseil d’administration.

 

Un nouveau conseil

Le système est le suivant : sur les 21 membres du conseil, 14 membres sont désignés par leurs cantons. Ces personnes montent directement sans passer par le système électif. Les sept qui restent sont inscrits sur une liste départementale qui est alors soumise aux votes. Pour cette année, les sept noms sont élus à l’unanimité. Le conseil a donc toute la légitimité pour agir durant les deux prochaines années. C’est avec envie et volonté, aux côtés des plus anciens, que ces jeunes se lancent et s’engagent dans le réseau JA. D’ici quelques jours ce conseil se réunira pour élire le bureau et le président. Les orientations et les objectifs du mandat seront également proposés. Deux nouvelles années de travail se profilent à l’horizon.

 

Vie du Réseau

Les Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme ont profité de ce rassemblement pour revenir sur les moments forts de l’année écoulée et particulièrement nombreux !

A commencer par les visites dans les GMS où les Jeunes agriculteurs ont vérifié la provenance des produits et le respect des prix. Si l’étiquetage de l’origine France est parfois appliqué, il reste encore beaucoup de travail. D’après les observations du syndicat, une importante opacité demeure sur les produits transformés à base de lait et de viande.

Les Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme ont également participé aux manifestations de l’été. Blocage des abattoirs, des villes de Clermont-Ferrand et d’Ambert puis Paris et Bruxelles, le syndicat a fait savoir aux pouvoirs publics qu’il y a urgence à agir en faveur des exploitations et notamment des jeunes. Marion Vedel, présidente de JA 63 a d’ailleurs rappelé encore une fois à Didier Borrel, directeur départemental adjoint de la DDT, présent au congrès, qu’il faut agir et ne plus subir. «Il y en a marre ! Nous devons rétablir la confiance entre les agriculteurs, le Conseil départemental, le Conseil régional, le gouvernement et les différentes instances. Il faut arrêter de nous voir comme des voleurs et des pollueurs. Les administrations locales sont les plus à même de nous aider. Vous devez faire remonter cela au national et surtout vous faire entendre !»

 

Représentations et évènements

Outre les manifestations et le siège des GMS, les Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme ont tenu leur place dans les différentes instances administratives, les OPA et auprès de l’enseignement. Bien que le parcours à l’installation ne soit plus sous l’égide du syndicat, JA reste le référent avec lequel bon nombre de structures professionnelles traitent dès que cela concerne les jeunes. À l’image de la signature de la convention avec le Crédit Agricole Centre France, ratifiée le 17 décembre dernier.

Le syndicat a également été le fer de lance de la finale régionale de labour les 29 et 30 août 2015. Avec l’aide de l’inter-canton de Riom, les jeunes se sont attelés pendant plusieurs mois à l’organisation de cet évènement. Ce week-end a été l’occasion de montrer encore une fois la diversité de l’agriculture mais aussi de poursuivre le travail de fond du syndicat en faveur des exploitations. Une dizaine d’élus du territoire a répondu à l’appel pour signer une charte de prévention du foncier agricole.

Au revoir et bon vent

Le congrès départemental des Jeunes agriculteurs a surtout été marqué par l’annonce du départ de Marion Vedel. Présidente du syndicat depuis deux ans, la jeune éleveuse quitte ses fonctions pour se consacrer davantage à ses moutons. «Quand on est présidente, on doit porter non seulement une équipe mais aussi son exploitation. Les choses ont été difficiles durant un an. Malgré tout, je garde de très bons souvenirs. Je suis contente que nous ayons réussi, tous ensemble, à remonter une équipe et à augmenter le nombre d’adhérents. Il faut continuer à reconstruire le réseau des JA. Les jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme ont besoin d’autres choses que de représentants qui ne pensent qu’à s’afficher dans un petit journal mensuel et en photo aux côté de la LPO. »

Marion Vedel est entrée dans l’histoire du syndicat, non pas parce qu’elle est une femme (en ce temps où la parité est à la mode), mais grâce à sa volonté. Ses paroles sans détours ont marqué plus d’un JA mais aussi plus d’un président d’organisations professionnelles agricoles, d’un préfet et sous-préfet, d’un administratif... Fidèle à elle-même, elle a conclu le congrès en offrant à la DDT un calendrier de l’année 2016, à la Chambre d’agriculture un guide à l’installation et aux élus locaux un réveil.

À ce jour, le nouveau président JA 63 n’a pas encore été élu.

Paroles aux cantons

Durant le congrès des Jeunes agriculteurs, chaque responsable de canton est revenu sur son année 2015 et ses difficultés.

Ainsi à Ambert, les JA ont témoigné leurs difficultés à l’accès au foncier agricole.

En effet, un acteur local augmente la pression foncière sur le secteur. L’association Adada recueille les ânes abandonnés et augmente chaque année son nombre de pensionnaires. Les équidés occupent de plus en plus les terres agricoles faisant exploser les prix. Malgré les appels à l’aide aux élus, les jeunes agriculteurs du canton subissent l’effet pervers de l’association caritative. Les jeunes témoignent «les autres ont une ferme de 1 000 vaches, nous, nous avons une ferme de 500 ânes».

À Riom ce sont d’autres animaux qui inquiètent : les ragondins et les corbeaux. Les deux nuisibles continuent de faire des ravages dans les champs, bien qu’ils soient chassés.

À Sauxillanges, des communes sinistrées non pas été classées en calamité sécheresse et à Manzat dans les Combrailles, on s’alarme de voir grossir les exploitations décourageant les éventuels repreneurs.

À Thiers, le représentant local, Quentin Beaumont, rappelle à ses collègues qu’il est important, face à l’adversité, de s’entourer pour parler de ses difficultés et trouver des solutions ensemble.

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