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Les Jeunes Agriculteurs creusois à bout

© JA 23

Mardi 3 mai, 23 heures, trois tracteurs barrent la rue qui permet d’accéder à la préfecture. Devant ses grilles, une soixantaine de militants et le préfet, descendu pour écouter les revendications de JA. Ce n’est pas pour une démonstration de colère qu’ils sont venus, mais plus pour que cette France en crise n’oublie pas les agriculteurs.
Les paiements de la Politique agricole commune (PAC), c’est bien ce qui les a mobilisés. Deux ans que la PAC a été réformée… et pourtant l’administration française est toujours dans l’incapacité de verser dans les délais les aides aux agriculteurs. Ainsi, alors que les fermes creusoises remplissent leurs déclarations PAC 2016, elles n’ont toujours pas reçu les aides… 2015. Un an de retard, qui passe mal. Très mal. Car les aides, c’est le revenu dans des exploitations qui produisent – le cas est général – très largement à perte.
Philippe Chopin, préfet de la Creuse, rassure, les versements arrivent. Fin mai ou courant juin mais il n’y a aucune garantie.
Comment un tel retard a pu s’accumuler ? Des logiciels pas prêts à temps, des codicilles que la France rajoute aux règles fixées par l’Europe et, au bout, les services de l’État sont incapables de « sortir » ne serait-ce qu’une simulation des aides à verser à chacun. « Nous avons clôturé des bilans comptables avec des lignes en blanc, dénonce un agriculteur, nous avons donc fait des faux ».
« Aujourd’hui, on a des jeunes installés qui ont le couteau sous la gorge, prévient Jean-Marie Colon, président de JA 23. On tient parce que nos fournisseurs acceptent les factures impayées et que beaucoup sont adossés à une ferme familiale. On s’est même posé la question, nous JA, de savoir si on devait encore installer des jeunes ».
Les manifestants, suite à leur entrevue avec le préfet, sont allés ériger un mur devant l’enceinte de la DDT, un mur symbolique de leur mécontentement.
À ce stade, donc, les versements retardés sont à l’origine d’une faillite qu’ils ne pourront jamais réparer.

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