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Les Français peu attachés au label AOC ?

Une étude de l’Inra montre que les Français ont un faible attachement pour le label AOC fromager. Toutefois, cette distinction est un réel plus pour les petits fabricants.

Une promotion sur un Roquefort va probablement attirer plus de demande que sur un Cantal, car les consommateurs sont plus sensibles aux variations de prix du fromage à pâte persillée.
Une promotion sur un Roquefort va probablement attirer plus de demande que sur un Cantal, car les consommateurs sont plus sensibles aux variations de prix du fromage à pâte persillée.
© DR

Ce signe officiel permet de garantir l’origine et la qualité d’un produit. Pourtant, selon une enquête Ifop, seuls 23 % des Français reconnaissent le logo. Alors, y a t’il un intérêt pour les fabricants de fromages à demander ce label ? Trois chercheurs de l’Inra de Toulouse ont étudié la perception des consommateurs d’AOC fromagères et leurs atouts pour les producteurs. Leurs résultats ont été diffusés en fin d’année. À partir des données d’achats en grandes et moyennes surfaces de Kantar Worldpanel, sur un échantillon représentatif de plus de 8 000 ménages, les scientifiques ont montré que les fromages AOC ont une forte élasticité-prix. C’est-à-dire « qu’en réaction à une hausse de prix, la baisse de la demande est plus forte pour les fromages AOC que pour les autres », détaillent les chercheurs. Les acheteurs sont par exemple plus sensibles à la variation de prix d’un camembert AOC que d’un camembert n’en portant pas l’étiquette. Ce type de résultats peut s’expliquer par les innovations dont bénéficient parfois les fromages non estampillés AOC ou par le fait qu’ils se différencient par leur marque. Cette généralité cache néamoins une certaine hétérogénéité entre les fromages AOC. Ainsi, le Roquefort présente une plus forte élasticité-prix que le Comté ou le Cantal. « Une promotion sur un Roquefort va probablement attirer plus de demande que sur un Cantal, car les consommateurs sont plus sensibles aux variations de prix du Roquefort », poursuivent-ils. Les données utilisées s’arrêtent toutefois en 2003. « Il peut y avoir quelques différences avec le marché actuel, plus diversifié », précisent-t-ils.

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 19 février 2015.

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