Les exploitations touchées par les orages et la grêle
Les ravages de la météo de ces derniers jours ont fortement impactés certaines zones du département de l’Allier. Eleveurs et céréaliers alertent les pouvoirs publics.
C’est à l’Est du département de l’Allier que l’épisode orageux a été le plus violent le 21 juin dernier. Les exploitations les plus fortement impactées se situent entre Montaiguët-en-Forez et Luneau sur une bande de quatre à cinq kilomètres de large. Outre le vent et la grêle, se sont 200 millimètres qui ont recouvert les terres agricoles provoquant de gros dégâts que nous détaille Cédric Fournier, agriculteur sur ce secteur et président de Jeunes Agriculteurs de l’Allier : « la grêle a réduite à néant certaines parcelles de céréales détruisant jusqu’à 100% des cultures. Les fourrages qui n’avaient pas encore pu être récoltés ont été couchés, arrachés et ceux qui restent encore débout baignent dans l’eau. Les bottes d’enrubannages et les silos sont à rabâcher complètement ».
Une demande classement
en calamités agricoles
Face à ces violents orages et à ces épisodes de grêles de ces derniers jours, le président de Jeunes Agriculteurs de l’Allier a invité Emmanuel Ferrand, conseiller régional Auvergne Rhône-Alpes, ainsi que tous les responsables de la profession agricole du département de l’Allier, à venir constater les dégâts.
Un système assurantiel inadapté
Le mercredi 23 juin, ils se sont donc tous retrouvés chez Armand Passé, jeune agriculteur installé depuis le 30 mars dernier au Bouchaud, la commune qui enregistre le plus de dégâts. « Avec mon équipe, nous avons souhaité, en premier lieu, alerter les élus pour qu’ils se fassent le relais auprès des pouvoirs publics, afin d’obtenir le classement en calamité agricole sur fourrages. Dans un deuxième temps, cette rencontre avait pour but une prise de conscience quant à un système assurantiel inadapté face à ces aléas climatiques récurrents. En effet, nous constatons que de plus en plus d’exploitants ne s’assurent plus. Il faut absolument ouvrir un large débat sur cette problématique » précise Cédric Fournier.
Le préfet de l’Allier saisi
Des dégâts constatés par Patrice Bonnin, président de la Chambre d’agriculture de l’Allier, qui a tenu à préciser que « suite à cette rencontre, une demande va être faite auprès de la préfecture pour demander l’ouverture de la procédure des calamités agricoles pour toutes les zones touchées ».