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GMS
Les éleveurs se mobilisent contre les grandes surfaces

La Fédération nationale bovine appelle ses sections à se mobiliser contre les grandes surfaces qui pressurent les éleveurs. Premier coup d'éclat au Carrefour de Créteil, en région parisienne, où le conseil d'administration de la FNB s'est rendu le 29 avril dans la soirée.

© Actuagri

« Le diktat de la grande distribution, ça suffit, les éleveurs sont à bout ». Jean-Pierre Fleury, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) et son conseil d'administration ont débarqué, tee-shirts rouges sur le dos, de manière impromptue, dans le Carrefour de Créteil Soleil en région parisienne, le mardi 29 avril en fin d'après-midi. Objet de leur déplacement : dénoncer le comportement des grandes surfaces qui construisent leurs marges sur le dos des éleveurs. Alors que le prix de la viande au consommateur a augmenté de 3,4 % en moyenne depuis un an, les cours des bovins viande ont fortement chuté sur la période. « 200 à 250 euros par bovin de manque à gagner », estime Jean-Pierre Fleury. Les éleveurs ont collé des sticks, « baisse des prix aux éleveurs : les grandes surfaces s'engraissent ! », « viande d'origine incertaine, exigez VBF » sur les barquettes de viande pour dénoncer également les viandes venues d'ailleurs d'Irlande et de Pologne notamment. Alors que « nous avons tout ce qu'il faut chez nous », ont-ils expliqué aux consommateurs avec lesquels le dialogue s'est engagé. Nombre d'entre eux ont d'ailleurs approuvé leur initiative : « Vous avez raison, vous devez vous défendre ».

Étiquetage frauduleux
Mais quelle ne fut pas leur surprise de découvrir que les barquettes de la filière qualité Carrefour estampillées charolais étaient en réalité des viandes issues de races laitières. « Une fraude caractérisée et une tromperie des consommateurs », se sont-ils indignés. « Non une erreur d'étiquetage »,  a consenti la direction du magasin. Sollicitée, elle a refusé, dans un premier temps, de rencontrer le conseil d'administration de la FNB. Mais après de longs palabres, elle a fini par accepter de les recevoir dans une salle du magasin. « Un rendez-vous décevant », selon Jean-Pierre Fleury. Dominique Pelletier, le directeur, a expliqué qu'il ne lui appartenait pas de procéder aux achats de viande et qu'il n'était pas responsable de la situation précaire des éleveurs. Pas de quoi satisfaire les responsables professionnels. « C'est une première et le début d'une action d'envergure », ont-ils annoncé à la presse à la sortie.

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