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Prix et marges dans la filière bovine
Les éleveurs sacrifiés

Les industriels et la distribution n’ont pas tiré profit de la crise de la viande bovine, selon l’Observatoire des prix et des marges qui vient de rendre public son rapport.

Grâce à divers tours de passe-passe et à différents calculs et conversions obscures, la hausse de marges des industriels et de la distribution a été « miraculeusement » divisée par deux par les services de FranceAgriMer pour s'établir à à peine plus d’1 euro !
Grâce à divers tours de passe-passe et à différents calculs et conversions obscures, la hausse de marges des industriels et de la distribution a été « miraculeusement » divisée par deux par les services de FranceAgriMer pour s'établir à à peine plus d’1 euro !
© D.R.

« Les perdants, ce sont les producteurs bovins » n’a pas hésité à déclarer Bruno Le Maire, à l’issue de la communication de Philippe Chalmin sur les prix et les marges dans la filière bovine, le 6 janvier à Paris. Le rapport commandé par le ministre de l’agriculture à Philippe Chalmin, président de l’Observatoire des prix et des marges, au plus fort de la crise bovine de l’automne exonère l’industrie de la viande et la distribution d’avoir profité de la crise pour gonfler leurs profits sur le dos des éleveurs. En effet, le président de l’observatoire n’a pas observé de dérives au niveau des prix et des marges dans tous les maillons de la filière tout au long de la période 2000-2010. En revanche, il pointe le fait qu’un seul maillon n’a pas pu répercuter l’augmentation de ses charges, c’est celui de la production.

[...]

La suite est à lire dans la Creuse agricole du 14 janvier.

Communiqué du Berceau des races à viande

L’Etat complice des abus de la grande distribution

Philippe Chalmin a remis jeudi 6 janvier à Bruno Le Maire un rapport préliminaire sur les prix et les marges dans la filière viande bovine. Les conclusions de cette étude sont affligeantes. Ce rapport préliminaire, rempli d'incertitudes, marqué par des données incomplètes d'ailleurs souvent fournies par les industriels et la distribution eux-mêmes, ne devrait pas amener le ministre à tirer des conclusions si hâtives afin de blanchir la grande distribution.

 

Les éleveurs du Grand Massif central s'étonnent en effet de la non prise en compte des données de l'Insee, institut chargé des statistiques officielles françaises, qui montrent une hausse des marges brutes de 2 euros / kg carcasse. A la place, ce sont des données d'un groupe britannique privé dont le travail et l'indépendance peuvent être largement discutés, Kantar Worldpanel, qui ont été retenues. Grâce à ce tour de passe-passe et à différents calculs et conversions obscures, la hausse de marges des industriels et de la distribution a été « miraculeusement » divisée par deux par les services de FranceAgriMer pour s'établir à à peine plus d’1 euro ! Cette pratique visant à dédouaner l'aval de la filière est tout simplement honteuse de la part des pouvoirs publics. Les éleveurs de races à viande du Grand Massif central s'indignent de telles provocations. Leur revenu est inférieur au Smic depuis plusieurs années et ne cesse de se détériorer via notamment :

 

- des prix trop bas à cause de certains marchés à l'export encore bloqués ;

 

- une hausse exponentielle des charges en lien avec l'alimentation animale ;

 

- des coûts sanitaires qui deviennent exorbitants (vaccin FCO, etc.).

 

Ils réclament des actes pour sortir de cette situation désastreuse et non une compassion stérile ou des observatoires lamentablement tronqués. Il en va de l'avenir de l'élevage et de la crédibilité du gouvernement français à l'égard des éleveurs.

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