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Section bovine Udsea
Les éleveurs restent mobilisés : opération stickage dans les GMS

Ils l’avaient annoncé, les éleveurs de viande bovine ne passeront pas une quatrième année de crise sans réagir.

Depuis quinze jours, les éleveurs enchaînent les opérations de sensibilisation auprès des consommateurs : remise de viande à la banque alimentaire suite aux actions de mai dernier, contrôles de l'origine des viandes la semaine dernière (les importations en provenance des pays du Mercosur étaient alors la cible des éleveurs). Cette semaine ils sont allés dans les hypermarchés de l'agglomération clermontoise pour dénoncer les marges de la grande distribution, en appliquant un autocollant portant la mention « cette viande est payée 2.80 euros aux éleveurs».

Des mesures rapidessont attendues !

Les manifestants ont voulu sensibiliser ainsi les consommateurs, sur les prix pratiqués dans les rayons, en comparaison à ceux payés aux producteurs. A qui profite la marge ? Une question bien légitime.
Alors qu'un responsable du rayon boucherie se défendait de «trop marger» sur la viande, il déclarait «la marge que nous prenons est à hauteur de 25 %».
Comment les éleveurs peuvent-ils percevoir ce message alors qu'eux même travaillent à perte ?
Sur les dix dernières années, le prix des bovins finis recule, alors que les coûts de productions sont en hausse constante et que les normes et les contraintes (sanitaires, environnementales,...) sont toujours plus lourdes. En parallèle le prix de la viande bovine à la consommation a augmenté de 40 %.
Les éleveurs souhaitent des mesures rapides pour un rééquilibrage des marges dans la filière.
«La mobilisation des éleveurs se poursuivra jusqu'à obtenir de l'aval une juste revalorisation du prix aux producteurs» annonce Jean-Paul Thénot.

 

Les producteurs de porcs s'associent aux éleveurs bovins

Parce qu'ils sont également confrontés a des problèmes sur la filière, les producteurs de porcs se sont associés aux éleveurs de bovins viande.
L'objectif de l'action est de faire pression sur les salaisonniers via les GMS en stickant les produits «non Viande de Porc Française (VPF)», pour qu'ils reviennent à la raison et signent l'accord VPF. Ainsi, Alain Robert, président de l'Union Régionale Porcine Auvergne-Limousin (URPAL), indiquait : « nous voulons sensibiliser le consommateur sur les produits de salaisonneries, et nous exigeons par ce biais que ces produits aient l'estampille VPF» (Viande de Porc Française). Ceci pour garantir la traçabilité et une sécurité sanitaire et alimentaire aux consommateurs et faciliter par la suite une revalorisation de la production française.

 

Production porcine : «Ce n’est plus tenable !» 

Tout comme la production de viande bovine, la production porcine trouvera son salut par une hausse des prix. Alors certes les aides, comme celles annoncées récemment par le ministre portant sur le doublement de l'aide à la truie dans le cadre de la mise aux normes (1), c'est un plus, mais la solution durable ne viendra pas de là. « Les cours doivent impérativement se relever, avec l'augmentation du prix de l'aliment de l'ordre de 50 euros la tonne. Le kilo de porcs à 1,20 euro ce n'est plus tenable. Notre prix de revient se situe désormais à 1,40 euro », témoigne Christian Guy, président de la section régionale porcine. Dans les campagnes, le malaise est de plus en plus palpable. Pourtant l'augmentation demandée aurait un impact limité du côté des prix à la consommation, de l'ordre de trois ou quatre centimes d'euros. «Nous demandons une plus-value sur l'origine VPF. Les négociations sont en cours avec les abatteurs. Ils sont réticents car pour certains, seul le marché doit jouer son rôle. Si tel est le cas, nous ne pourrons plus lutter ». En attendant, les producteurs de porcs continuent à mener, dans les GMS, des actions de stickage des produits des entreprises qui ne jouent pas le jeu sur l'origine de la viande.

(1) L'aide financière à la truie gestante sera doublée (de 100 à 200 euros). Cette aide passera à 300 euros pour les jeunes agriculteurs et les éleveurs de montagne et à 400 euros pour les jeunes installés en zone de montagne.

 

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