Viande bovine
Les éleveurs réclament une année blanche
Parce qu’à long terme, l’élevage a des perspectives, les éleveurs du berceau des races à viande souhaitent que les pouvoirs publics apportent un peu d’oxygène aux trésoreries, malmenées par quatre années successives de crise.
Cette progression des prix est toutefois a tempéré, comme le souligne un éleveur de l’Aveyron : « nous partions de prix très bas, sans compter que nous avons dû faire face à l’explosion des charges, et ce n’est pas fini avec les achats supplémentaires d’aliments liés à la sécheresse du printemps ! ».
Au final, même si la dynamique d’export est là, dopée par une demande exponentielle *, et qu’elle pourrait à terme maintenir les cours a un bon niveau, les exploitations viande bovine souffrent.
Lobbying auprès des élus
« Les trésoreries ont besoin d’oxygène, que seule une année blanche serait capable de générer », estime un éleveur de Saône-et-Loire.
Les éleveurs du berceau des races à viande militent en effet pour la mise en œuvre coordonnée d’une année blanche avec report d’annuité en fin de tableau. « Nous attendons que le ministre de l’agriculture se positionne clairement », soutient Patrick Bénézit. Dans les jours à venir, les représentants des éleveurs de chaque département du Massif central vont rencontrer élus et représentants de l’État afin de faire aboutir leurs revendications : année blanche mais aussi à moyen terme, maintien de la prime au maintien du troupeau vaches allaitantes (PMTVA) et son complément national (PNSVA). « Ce type de soutien a fait, depuis quarante ans, la preuve de son efficacité dans l’objectif de maintenir le potentiel de production », concluent les éleveurs du berceau dans un communiqué.
* D’ici 10 ans, la consommation mondiale de viande bovine devrait avoir augmentée de 15 %, principalement dans les pays émergents (source : FAO / OCDE).