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Les éleveurs et leur filière ne peuvent plus attendre

FDSEA et JA du Cantal se sont joints au blocage du péage de Saint-Quentin-Fallavier en Isère.

Une soixantaine d’éleveurs du Cantal avaient fait le déplacement à ce carrefour routier des Alpes.
Une soixantaine d’éleveurs du Cantal avaient fait le déplacement à ce carrefour routier des Alpes.
© L'Union du Cantal
Chacun donne ses chiffres : 100 éleveurs de la Loire, 200 de la Saône-et-Loire, 80 du Rhône, autant de l’Isère, une soixantaine du Cantal… Tous les départements du bassin allaitant ont dépêché leurs troupes à la barrière du péage de Saint-Quentin-Fallavier sur l’autoroute qui vient du Piémont. Une manifestation à l’ancienne, très dense, avec sans doute plus de 900 éleveurs, leurs banderoles, leurs slogans et leur bonne humeur en bandoulière, en dépit de la gravité de la crise à laquelle ils sont confrontés. Un nouveau signal d’exaspération après une série d’actions syndicales conduites depuis début mars dans le bassin allaitant et ailleurs. Peu à peu, les véhicules pris au piège du péage buttent sur l’hermétique barrage. Seules, les voitures particulières sont autorisées à se faufiler entre les chicanes et les groupes de manifestants. Les camions, eux, restent bloqués avant d’être libérés au compte-goutte.

L’Europe et l’Italie dans le viseur

Et malheur aux chauffeurs italiens dont les camions étaient retenus, cloués sur place. Car le premier visé par les manifestants reste le gouvernement italien qui, unilatéralement, a décidé que les broutards français devaient subir une double vaccination et un délai de 90 jours après le premier vaccin avant de pouvoir être dirigés vers l’Italie pour y être engraissés. Philippe Meurs, le président des JA à l’origine de cette action syndicale élargie au bassin allaitant et aux FDSEA des départements éleveurs, s’adresse à l’Europe et demande à ses dirigeants “de considérer la FCO comme une crise sanitaire au même titre que la grippe aviaire ou l’ESB”. 

Des délais inexcusables

Pierre Chevalier (Corrèze), président de la Fédération nationale bovine, reproche lui à l’Europe “d’avoir trop tardé avant de prendre en compte la gravité de la crise de la FCO. Ces tergiversations européennes sont à l’origine du retard pris dans l’appel d’offres pour la mise au point, puis la fabrication, du vaccin. De plus, Bruxelles fait preuve d’un laxisme coupable à l’égard des Italiens qui ont décidé, au mépris du traité de Rome, de bloquer leurs frontières aux animaux français”. Pour Pierre Chevalier, “puisque l’UE a tardé et ne fait pas respecter les textes communautaires, elle doit assumer les conséquences financières de ses décisions”. En attendant, à Saint- Quentin-Fallavier, les camions viennent buter sur le péage. Un fourgon cellulaire transporte un détenu vers un tribunal lyonnais. Comme tout le monde, la justice devra patienter ! Un chauffeur monnaie son passage en offrant généreusement quelques bouteilles. Un autre raconte qu’il transporte régulièrement, pour un grossiste de Rhône-Alpes, des agneaux de Bulgarie si maigres qu’ils en sont transparents…  

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