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Porcs
Les éleveurs de porcs interpellent Michel Barnier

Les éleveurs de porcs dénoncent les distorsions de concurrence qu’ils subissent et qui pénalisent la compétitivité de leurs productions sur le plan européen.

Le président de la Fédération nationale porcine (FNP), Jean-Michel Serres, a demandé au ministre de l'Agriculture de dresser pour le mois de juin « un bilan de santé de la production porcine française » afin de « corriger les distorsions de concurrence » dont sont victimes les producteurs par rapport à leurs voisins européens. Les distorsions dénoncées concernent les conditions du transport de l'aliment, pour lequel les véhicules sont limités à 40 tonnes. La FNP réclame un tonnage de 44 tonnes afin de diminuer les coûts liés à l'alimentation, déjà très élevés en raison de la flambée du cours des céréales.
Mais les distorsions de concurrence liées aux normes environnementales françaises et européennes restent la question la plus épineuse pour les producteurs. A propos des seuils d'autorisation des installations classées, plus bas en France, la FNP réclame des pouvoirs publics de les élever pour arriver au niveau européen. Quant aux zones d'excédents structurels (ZES) - excédents en nitrates - la Fédération épingle les coûts de traitement importants liés à la directive européenne sur les nitrates. Michel Barnier prône, lui, « une approche pragmatique sans remettre en cause nos propres engagements » environnementaux, pris lors du Grenelle de l'environnement.


Graisses animales
Il s'agit aussi de « lever l'obstacle technique » qui empêche les éleveurs français d'utiliser les graisses animales dans l'alimentation des animaux. Utilisation «possible chez nos voisins dont nous mangeons aussi les viandes», s'est empressé de dénoncer Jean-Michel Serres. En réponse, Michel Barnier a rappelé que leur utilisation était autorisée aussi en France, « mais les actuelles techniques d'extraction de ces graisses font craindre la présence de résidus protéiques » dans les aliments composés pour animaux, résidus interdits par la réglementation française depuis la crise de la vache folle.
Par ailleurs, le président de la FNP attend beaucoup de l'examen du projet de loi OGM par l'Assemblée nationale, espérant pouvoir utiliser des produits transgéniques dans l'alimentation animale, toujours pour réduire ses coûts.
Les autorisations d'OGM en Europe sont plus lentes qu'ailleurs et la réglementation française plus stricte.

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