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Les éleveurs de France réunis à Vichy à partir de demain

A la veille de l’ouverture du congrès de la Fédération nationale bovine (FNB) à Vichy dans l’Allier, les responsables se sont retrouvés, mardi après-midi sur l’exploitation de la famille Corre à Nizerolles, à la tête d’un troupeau de 135 charolaises.

Au cœur de la montagne bourbonnaise, au sud-est du département de l’Allier, Alain Corre s’est installé à Saint-Christophe en 1982 avant de rejoindre la commune de Nizerolles en 1997. Depuis, l’éleveur a étoffé son exploitation. Avec l’arrivée de son épouse Béatrice, en 2010, puis celle de son fils, Sébastien, l’an dernier, la ferme s’étend désormais sur 194 hectares. 135 vaches charolaises inscrites au Herd-Book Charolais y évoluent au sein d’un système tout herbe. « Ce qui nous manque aujourd’hui c’est des céréales pour être plus autonomes ». Trop de cailloux et trop peu de rendements sur ces terrains voués depuis des siècles à la prairie…Tout jeune dans le métier, Sébastien l’a choisi par passion, mais aussi avec le souhait légitime d’en vivre. Le prix et en creux la rémunération suffisante des éleveurs, voilà bien le sujet, qui alimente le travail quotidien des responsables syndicaux que ce soient en département, région et au niveau national. « Nous sommes le second département allaitant de France¹. Nous avons de beaux élevages, des outils importants sur tout le territoire. Nous avons tout ce qu’il faut pour gagner mais pour combien de temps », insiste, Christophe Jardoux, éleveur dans l’ouest de l’Allier, et président de la FNSEA 03.

"On n’attirera pas des jeunes avec des prix bas"

Alors à la veille de l’ouverture du congrès de la Fédération nationale bovine, ils ont redit avec force, le besoin essentiel de redonner un cap à l’élevage français. « Nous avons perdu à nouveau 100 000 vaches en 2023. En sept ans, c’est plus d’un million de têtes qui ont disparu », a indiqué Patrick Bénézit, président de la FNB. Pour stopper l’hémorragie et donner envie aux jeunes d’embrasser le métier d’éleveurs, l’ordonnance est claire : des prix avec une loi Egalim qui garantit une rémunération au diapason des indicateurs de coûts de production interprofessionnel ; aucune signature d’accords de libre-échange sans une application stricte de réciprocité des normes (les fameuses mesures miroirs), et des avancées rapides sur les mesures fiscales, sur la gestion des risques, sur le volet sanitaire (MHE). Autant de sujets et bien d’autres encore qui alimenteront les travaux des congressistes durant deux jours. Dans un contexte brûlant où les mobilisations ont été suspendues et non levées, le discours du ministre de l’Agriculture, attendu jeudi à la mi-journée à Vichy sera analysé de très près.

¹ Derrière la Saône-et-Loire.

 

 

 

 

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