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Les élevages de petits animaux peuvent avoir une carte à jouer dans les années à venir

© P. Dumont

En Limousin, il n’y a pas que des bovins. Bien que l’élevage de petits animaux soit restreint, il est aussi touché par la période de flou précédant l’arrivée de la PAC et la nouvelle gestion des fonds européens au niveau régional. Lors de l’assemblée générale de l’ARDEPAL, les filières caprine, cunicole, fromages fermiers, palmipèdes, volailles et apiculture ont été passées en revue de même que les perspectives se dessinant pour les années à venir. Première à ouvrir le bal, la filière caprine a fait un bilan mitigé de 2013. Après une décapitalisation importante dans les cheptels, la situation semble toutefois se redresser. Le prix du lait de chèvre est en hausse, même si les coûts de production le sont également. Au niveau régional, la filière est soutenue dans le cadre du contrat de progrès lait via des actions d’appui technique et par d’autres actions menées dans le cadre du Code mutuel caprin. Pour la période 2015-2020, la filière souhaite se développer et communiquer davantage pour favoriser l’installation. Les conséquences de la crise se font ressentir sur la filière palmipèdes gras avec un marché en recul. En Limousin, où coexistent filière longue et filière courte, principalement corréziennes, plusieurs défis sont à relever dans les mois à venir. Premier d’entre eux, la mise aux normes des salles de gavage collectives qui aura pour conséquence une augmentation du temps de gavage mais aussi un confort de travail amélioré. Autre question épineuse, le renouvellement des générations dans la filière courte. Aujourd’hui, la contrainte du gavage semble rebuter les repreneurs potentiels. Du côté des fromages fermiers, la filière limousine compte une centaine de producteurs dynamiques. Trois démarches collectives rassemblent 35 % d’entre eux. Pour asseoir, voire développer la production, des formations sur la transformation sont nécessaires, témoigne une productrice de fromages. Une autre filière possède un potentiel de développement important, la volaille. La consommation reste en croissance malgré la crise. Basée majoritairement sur l’Est de la Creuse et l’Ouest de la Corrèze et de la Haute-Vienne, la production limousine ne peut actuellement pas répondre à toutes les demandes. 100 bâtiments supplémentaires seraient nécessaires. L’IGP Poulet du Périgord à venir donne de bonnes perspectives à une filière où le renouvellement des générations n’est pas assuré et où les prix de reprise devraient être revalorisés prochainement. L’absence d’atelier volailles dans les lycées agricoles de la région a été évoquée, absence à laquelle la profession aimerait remédier rapidement. Enfin, l’apiculture limousine est aujourd’hui à la croisée des chemins. Très sensible aux aléas climatiques, c’est une production qui devient de plus en plus technique.
Avec une production française en chute libre, les importations se font de plus en plus nombreuses et le prix du miel a été multiplié par deux en cinq ans. En Limousin, 60 apiculteurs ont plus de 70 ruches, nombre plancher pour pouvoir prétendre aux aides de FranceAgrimer. La MAEC « Amélioration du potentiel pollinisateur des abeilles » mise en place dans le cadre du programme de développement rural régional devrait permettre aux apiculteurs éligibles de toucher une aide d’environ 21 euros par ruche. La filière limousine souhaite en outre communiquer davantage en direction des consommateurs via notamment la création d’un événement autour du miel. Pour la programmation 2015-2020, de nombreuses inconnues subsistent encore au sein du Plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles (PCEA, ex-PMBE) et des Contrats d’actions collectives (CAC). Dans les discussions en cours, le plafond d’aide de 70 000 euros d’investissement pourrait être supprimé dans le futur PCEA et l’appui technique individuel semble remis en cause dans les CAC.

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