Aller au contenu principal

Les difficultés ne ralentissent pas le remplacement

Les assemblées générales de sections du Service de remplacement ont démarré, l’occasion de revenir sur l’activité 2015 et rappeler les règles d’un bon remplacement.

Lors de l’assemblée générale de la section d’Ambert, les adhérents présents ont débattu principalement sur l’importance de bien accueillir le salarié.
Lors de l’assemblée générale de la section d’Ambert, les adhérents présents ont débattu principalement sur l’importance de bien accueillir le salarié.
© M. Comte

Une maladie, un besoin de changer d’air, de se former ou du temps pour accueillir un nouveau né, le Service de Remplacement est présent à chaque instant. Encore une fois, l’association du Puy-de-Dôme a soutenu bon nombre d’agriculteurs en réalisant 15 320 journées de remplacement en 2015. Les motifs de santé prédominent avec 42% des interventions (6 439 jours). Viennent ensuite les congés à hauteur de 35% (5 326 jours) et la maternité/paternité pour 14% (2 175 jours). Dans l’ensemble l’activité connaît une hausse notable de 3%.

 

Une activité en hausse

Malgré quelques craintes persistantes à confier son exploitation à un inconnu, les agriculteurs hésitent de moins en moins à se faire remplacer. D’après Jean-Luc Tourreix, président du Service de Remplacement 63, l’image de marque dont bénéficie la structure joue pour beaucoup. « La notoriété de la structure est plus importante. Désormais, les agriculteurs savent que nos salariés peuvent intervenir efficacement dans tout type d’exploitations.» D’autres facteurs rentrent également en compte dans l’augmentation du nombre de journées de remplacement. L’intervention d’un salarié lors d’un coup dur, ou en complément de main d’œuvre, participe au maintien et au renforcement de l’activité. Les pertes de revenus peuvent ainsi être amoindries voire évitées. «Aujourd’hui, lorsque le travail n’est pas fait dans une exploitation, cela peut coûter plus cher que de payer un salarié. Malgré la crise de l’élevage, la chute des prix, la sécheresse ou les rats taupiers, les agriculteurs continuent à se faire remplacer. Les aides de la MSA, du CASDAR, le crédit d’impôt et autres permettent aux adhérents d’avoir une facture supportable.»

Sans oublier le soutien moral qui n’a pas de prix. Savoir que le travail sera fait en cas d’accident et de maladie ou durant une semaine de vacance en famille, soulage l’esprit et le corps de l’agriculteur mais aussi de son ou ses associés. «L’intervention d’un salarié, même dans un Gaec, est précieuse. Elle permet de garder la tête hors de l’eau » explique Jean-Luc Tourreix.

 

Préparer son remplacement

Un bon remplacement dépend certes de la compétence du salarié mais pour beaucoup de l’agriculteur. Le Service de Remplacement rappelle chaque année à ses adhérents qu’un remplacement s’anticipe et se prépare. Si la maladie et l’accident arrivent sans prévenir, les congés, la maternité/paternité ou encore la formation sont souvent connus de longues dates. La structure invite donc ses adhérents à prévenir au plus vite l’administration.

Il est également primordial dans ces cas là, de préparer son absence : simplifier les tâches dans l’exploitation, sécuriser l’environnement de travail (ne pas oublier le DUER(1) et veiller à ce que le salarié porte ses EPI(2) fournis par le Service de Remplacement) et surtout définir les priorités et les tâches à réaliser.

Le Service de Remplacement conseille vivement à ses adhérents d’accueillir le salarié pour lui faire visiter l’exploitation, lui faire part de sa façon de travailler et signer les éventuels documents (autorisation de conduite, DUER). Durant la mission, l’agriculteur doit être en mesure d’aider et de conseiller le salarié s’il rencontre des difficultés. «Nos salariés sont formés à travailler dans toutes les exploitations mais d’une ferme à une autre, il y a toujours des choses qui diffèrent. Les outils ne sont pas les mêmes, les animaux sont différents ainsi que la façon de travailler de l’agriculteur. Ils ne peuvent pas tout savoir dès le premier jour » explique Laurine Graive, directrice du Service de Remplacement 63.

Les assemblées générales de section se poursuivent sur l’ensemble du département (voir ci-dessous) et se termineront par l’assemblée générale statutaire.

 

(1) Document Unique d’Évaluation des Risques

(2) Équipement de Protection Individuel.

Les plus lus

Famille de concessionnaire FENDT devant les tracteurs de sa concession.
Jeanne Monreysse poursuit l’aventure familiale

Avec Jeanne Monreysse, une nouvelle génération rejoint le siège du concessionnaire FENDT du Cantal. 

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Géobiologie : rétablir les bonnes ondes en élevage

Loin des idées reçues, la géobiologie s’impose à nouveau comme un appui pour prévenir stress, baisse de production et…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière