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Interview
" Les dégâts de gibier restent importants"

Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA 63.

Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA 63
Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA 63
© FNSEA 63

Dans le journal de cette semaine, deux pages sont consacrées au loup (lire pages 8
et 9). Dans le Puy-de-Dôme, une cellule de veille est en place. Qu'apporte-t-elle à la profession ?

Cette cellule de veille n'est pas très active puisque la présence régulière du loup dans notre département n'est pas avérée. Mis à part l'observation d'un individu au col de la Croix Saint-Robert en 2018, le loup n'a plus été observé. La cellule a cependant encore toute sa légitimité parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Elle permet aux différents acteurs du territoire (agents des parcs, de l'Office Français de la Biodiversité, Préfet, agriculteurs...) de se rencontrer, de se connaître et de partager des informations pour agir rapidement au cas où nous devrions faire face à une attaque.

D'autres espèces, non prédatrices, occasionnent plus de dégâts ?
En effet, on retrouve dans le haut du tableau les sangliers. Bien que les dégâts dans les prés et les champs aient diminué, ils n'en restent pas moins importants, notamment en zone de plaine. Les chevreuils et les cerfs ont surtout un impact sur les jeunes arbres des plantations. Il y a aussi les volatiles avec les corbeaux et les pigeons, en plaine, qui à eux seuls dévorent les semences des cultures sur plusieurs hectares. Le ragondin et le raton-laveur sont aussi de la partie avec des destructions dans les parcelles de maïs ou des intrusions à l'intérieur même des silos en Limagne Sud. Enfin, il y a le blaireau non classé nuisible mais qui, pourtant, ne se prive pas de creuser des trous dans les prairies.

Quel conseil donnez-vous aux agriculteurs ?
Déclarez les dégâts ! C'est le seul moyen à notre disposition pour faire bouger les choses : inciter les chasseurs à agir, classer les espèces nuisibles... Nous avons récemment demandé à la Fédération Départementale des Chasseurs de simplifier les déclarations de dégâts. Ces dernières se font encore sur papier. Ce n'est pas pratique ! Nous devrions, à l'heure du numérique, pouvoir bénéficier d'une application sur le smartphone depuis laquelle, à même le champ, on puisse prendre une photo, noter la position et envoyer tous ces éléments d'un simple clic.

Ces espèces ont toujours été présentes dans les campagnes. Comment expliquez-vous que leur présence soit aujourd'hui aussi gênante ?
Oui elles ont toujours été là mais en moins grand nombre, je pense. Avant, nous étions plus nombreux sur les exploitations et il était rare qu'il n'y ait pas au moins un agriculteur-chasseur. C'est désormais moins vrai car le travail nous accapare. Du côté des chasseurs, la moyenne d'âge n'est pas très jeune non plus. Ces animaux n'ont aucun prédateur naturel hormis l'Homme. La baisse du nombre de chasseurs participe, entre autres, à leur développement. C'est pourquoi, la FNSEA 63, la Chambre d'agriculture et la Fédération de la Chasse sont partenaires pour financer la préparation au permis de chasse.

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