Aller au contenu principal

Filière viande
Les cuistots des collèges à l'école de l'interprofession

Plutôt axée jusqu’à présent sur les écoles primaires, la formation proposée par les interprofessions viande visait pour la première fois en Auvergne les responsables des collèges.

Des démonstrations réalisées par Paul Tribot Laspière, à l’attention des responsables des cuisines de collèges.
Des démonstrations réalisées par Paul Tribot Laspière, à l’attention des responsables des cuisines de collèges.
© RSA

Dans les 22 collèges publics du Cantal, sont scolarisés un peu plus de 5000 jeunes; une majorité d’entre eux mange à la cantine. Mais quelles viandes leur sert-on et peut-on améliorer la qualité de l’assiette tout en confortant l’économie locale?Interbev Auvergne et Interviande Cantal en sont persuadées.Avec la complicité du Conseil général, elles ont organisé une journée de formation à l’attention des intendants et cuisiniers qui passent commande et préparent les plats. Tour à tour sont intervenus mardi dernier dans les locaux de l’IFPP d'Aurillac, les deux interprofessions, la diététicienne Nicole Soulenq et Paul Tribot Laspière qui a assuré des démonstrations bouchères, de découpe et de dégustations. “L’objet de cette journée est d’apporter auprès de ces professionnels de la restauration hors foyer un autre regard sur la viande”, explique Luc Bataille, directeur d’Interbev Auvergne. Une meilleure connaissance des conditions d’élevage, de l’animal dans sa globalité, de la qualité de la viande et des recettes originales associées à des morceaux de toute la carcasse, doivent faciliter l’approvisionnement local.

 

Des carcasses entières

“Car dans un animal de qualité bouchère, tout est bon, de la pointe de la langue à la pointe de la queue”, image d’une formule Claude Meinier, président des bouchers du Cantal. Il espère qu’après cette formation, les responsables des cuisines de collège penseront à d’autres morceaux issus de quartiers avants, en promettant des recettes originales, assorties d’un argument économique. Un raisonnement repris par les représentants des éleveurs et le formateur Paul Tribot Laspière, de l’Institut de l’élevage. Celui-ci a livré des éléments de réponse aux questions que chaque cuisinier doit préalablement se poser: “Quels plats je veux préparer; avec quelle qualité; à quel prix?” Il précise que le marché est soumis à “des fluctuations importantes pour certains muscles, contrairement au prix carcasse”. Avant de nommer différents morceaux de bœuf en donnant un ordre de prix au kilo, le spécialiste estime qu’acheter de la bonne marchandise, au meilleur prix, n’est qu’un préalable à la réalisation d’une recette goûteuse.

Éducation au bon goût

Le plus dur reste à faire.Venus des quatre coins du département, les intendants cuisiniers avouent que, le plus souvent, la viande arrive sous-vide, tranchée, prête à cuire et, qu’en règle générale, nos collégiens préfèrent tout ce qui est haché: steaks, nuggets, boulettes... Partant du principe que le goût, ça s’apprend, une forme d’éducation aux produits de qualité pourrait bien prochainement se traduire par du nouveau, dans les assiettes des cantines scolaires.

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière