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Le constat de l´Adasea
Les CTE remplacés par "une mesure confidentielle"

Après les "moyens extraordinaires" qu´elle a mis en oeuvre pour instruire 1 250 CTE, l´Adasea se voit contrainte de supprimer des postes suite à l´arrêt brutal de la mesure. Les CAD qui les remplacent, restant, aux yeux de la structure, "une mesure confidentielle".

le Beauvaisis devient la green valley
le Beauvaisis devient la green valley
© Dorian Alinaghi

 

Le dernier CTE (Contrat territorial d´exploitation) a été signé le 15 octobre ; le 1251e enregistré dans le Cantal. Tous ont été instruits par l´Adasea, ont rappelé ses responsables lors de l´assemblée générale réunie la semaine dernière. Le président Michel Lacoste autant que le directeur, Francis Baraillé, sont amers. L´Adasea a déployé des efforts considérables, surtout aux 2e et 3e trimestre 2002, pour répondre à une demande forte ; a recruté spécialement du personnel ; s´est montrée un partenaire de l´administration à la hauteur. "Nous avons fait preuve d´altruisme", résume M. Baraillé. "Si on n´avait pas mis le paquet, seulement la moitié des dossiers auraient été traités". Seulement aujourd´hui, le directeur ne peut plus reconduire les contrats à durée déterminée et ne peut pas remplacer trois départs volontaires.

 

Réduction d´effectif

 

De fait, l´effectif est passé de 38 à 28 salariés. Car, selon l´Adasea, jamais les Contrats d´agriculture durable (CAD) ne remplaceront les Contrats territoriaux d´exploitation (CTE). L´enveloppe est jugée dérisoire : 3,2 millions d´euros au niveau régional, hors conversion biologique (950 000 euros) et opérations locales agri-environnementales (2 millions d´euros).

Soit 119 CAD contractualisés en Auvergne ; quelques dizaines dans le Cantal(1). L´Adasea établit un parallèle : "A l´arrêt des CTE, il restait encore 800 candidats, 800 candidatures restées en souffrance". L´association pense que si l´enveloppe CTE avait été plafonnée à temps, la mesure n´aurait pas eu besoin d´être stoppée si longtemps.

 

Heureusement, il reste pour la structure un grand motif de satisfaction : l´installation. Le président Lacoste a tenu à saluer le travail des deux conseillers chargés du Répertoire départemental à l´installation (RDI). Pascale Bel et Gérard Vigier sont chargés du repérage d´exploitations sans successeurs connus ; de la sensibilisation de futurs cédants ; de la mise en relation avec un jeune prêt à s´installer. Ils sont également engagés dans les sessions d´accueil d´actifs, comme celle qui se tient en pays de Montsalvy. Mais l´énergie qu´ils déploient ne dispense pas d´un coup de pouce financier, notamment auprès des cédants. Et c´est là qu´une nouvelle fois le bât blesse.

 

"Le ministre ne tient pas ses promesses"

 

Les Programmes pour l´installation et le développement des initiatives locales (Pidil) sont alimentés par un fonds qui, à l´image des CTE, a été suspendu avant d´être substitué par un autre. Le Fonds pour l´installation en agriculture (Fia) devient le Fonds d´installation et de communication pour pour l´installation en agriculture (Ficia). "Il nous aura fallu patienter et faire patienter les bénéficiaires durant 9 mois pour apprendre que l´enveloppe promise serait diminuée de moitié" ! Francis Baraillé et Michel Lacoste constatent qu´une nouvelle fois les promesses faites par le ministre (notamment lors de sa venue à Clermont-Ferrand) ne sont pas tenues. Toutefois, l´Adasea ne se décourage pas et s´empresse d´instruire les dossiers en cours. Après l´attente, la précipitation : tout doit être rendu avant le 15 décembre.

 

Le redéploiement des conseillers de secteur et un premier point sur la déclaration de surface graphique qui remplace le registre parcellaire cadastral, à découvrir dans L´UNION du mercredi 19 novembre 2003.

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