Les chasseurs creusois en assemblée générale
L'Assemblée générale de la Fédération des chasseurs de la Creuse s'est tenue le samedi 13 avril à Guéret. Environ 300 personnes étaient présentes à l'Espace André Lejeune pour assister à ce rassemblement annuel.
Face aux attaques multiples envers la chasse, la fédération creusoise a choisi de ne pas rester les bras croisés, un nouveau logo a été créé, ainsi que différents supports de communication. « Le temps où le chasseur se cachait est révolu » a prévenu la présidente Claire Thieriot. La FDC 23 a bien l’intention d’être présente et visible sur un maximum d’événements ruraux et locaux, pour répondre aux détracteurs en mettant en avant les actions bénéfiques de la chasse.
Parmi ces actions d’utilité publique, la veille sanitaire de la faune sauvage est particulièrement importante. Sur la saison 2022-2023, les 182 analyses (BVD, Trichine, Aujeszky et SDRP) sont toutes revenues négatives. Le blaireau est tout particulièrement sous une surveillance étroite.
Au cours de cette Assemblée générale, une table ronde a été organisée pour discuter de l'indemnisation des dégâts, qui représente une part importante du budget des chasseurs de la Creuse, particulièrement dans le sud du département. Ce sujet est crucial pour les chasseurs, car il concerne aussi leurs relations avec les autres acteurs du monde rural. Sébastien Vieilleribière, président d’ACCA, Pascale Durudaud, agricultrice, Thierry Audebert, estimateur départemental, et Joël Petit, louvetier, ont chacun présenté leur point de vue et leur façon de travailler. Afin de faciliter la collaboration et le dialogue entre les différentes parties prenantes, la FDC a décidé d’offrir les frais d’inscription au permis de chasser à 20 agriculteurs.
La part su budget « indemnisations » dans le budget de la fédération départementale est en constante augmentation malgré un prélèvement des sangliers en forte croissance (+36,1 % en un an). Afin de faciliter le financement et d’inciter encore plus au prélèvement, il a été proposé de baisser le prix du bracelet à 35 € en ajoutant un timbre grand gibier à 9 €.
L’assemblée s’est terminée sur la présentation de Lea Filiu, doctorante en ethnologie, qui a abordé l’évolution de la vision de la mort de l'animal dans la société.