Les bonnes réponses apportées par une pédagogie différenciée
Élèves, parents, maîtres de stage et grands témoins ont affirmé leur attachement aux méthodes des MFR, lors de l’assemblée générale de celle de Marcolès.
Chaque arrondissement du Cantal a la sienne : la maison familiale de Mauriac, celle de Massalès pour Saint-Flour, la MFR de Marcolès pour Aurillac-Châtaigneraie. Cette dernière a tenu récemment une assemblée générale où il était rappelé de manière interactive et originale l’intérêt pour le territoire, pour les jeunes et pour la profession agricole de bénéficier d’un outil pédagogique différent, mais performant. L’alternance est évidemment la première caractéristique de ces établissements qui ne sont pas dépendants du ministère de l’Éducation nationale, mais sous tutelle de celui de l’Agriculture. Et chez les maîtres de stage qui accueillent ces jeunes, la fierté de former des jeunes est palpable. Au cours d’une table ronde organisée vendredi à Marcolès, les parents d’élèves, mais aussi les élèves eux-mêmes, ont témoigné de leur attachement à ces méthodes de formation qui dépassent largement le cadre scolaire.
Retrouver la confiance
“Avant, nous étions mis à l’écart”, se souviennent des élèves de troisième qui apprécient l’encadrement des moniteurs. “Aujourd’hui, deux heures de cours passent plus vite qu’une heure au collège”. Des propos confirmés par des parents, d’enfants pour qui “il fallait sortir des classes surchargées qui provoquent un mal-être chez celles et ceux qui ne font pas partie de l’élite”. En un mot, même ceux qui se trouvaient en difficulté ont su retrouver confiance en eux. En maison familiale, on est en internat. C’est “la continuité d’un cadre qui permet de mieux se connaître”, explique-t-on du côté des MFR. “Se connaître et connaître son environnement”, insiste le maire de Marcolès, Christian Montin qui se réjouit que les pensionnaires vivent une forme de “culture générale en direct”, par le biais de visites sur le terrain. “C’est ainsi que nous ferons de cette génération des militants du monde rural...” “On vient apprendre les pieds qui collent à la terre et la valeur humaine”, résume Michel Teyssedou, ancien élève, appelé à de hautes responsabilités professionnelles et politiques tout au long de sa carrière. Le mot “chance” est sans doute celui qui est le plus souvent revenu au cours des débats de cette table ronde. Chance pour les élèves, les parents, pour le territoire, pour l’avenir...
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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