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EDE  63 / Conseil  Elevage
Les boiteries, 3e pathologie des troupeaux laitiers

Une boiterie peut fortement impacter l'état général d'une vache et de son avenir dans le troupeau. Dès les premiers signes d’inconfort, il faut réagir.  

Carine Estève et Jérôme Bony ont fait le point sur le sujet avec l’équipe de Conseil élevage.
Carine Estève et Jérôme Bony ont fait le point sur le sujet avec l’équipe de Conseil élevage.
© Conseil Elevage

Les conseillers de l’EDE, grâce au tour d’étable et aux outils d’alerte de Milklic, mettent en avant les éventuels problèmes d’alimentation, de logement. Avec le nombre d’animaux atteints et l’identification des lésions aux pieds, l’analyse permet de proposer les actions à mettre en place.

Intervenir dès les premiers signes

Une vache avec le dos courbé, les jarrets serrés ou les pieds en rotation est bien souvent une vache qui souffre des pieds.
Une vache qui boite voit son appétit baisser. Ce manque d’appétit entraîne une diminution de la production laitière quotidienne de 5 à 36%. Une baisse de la fertilité est aussi constatée. Enfin, chez les vaches boiteuses, on observe 8 fois plus de réformes anticipées que chez les non boiteuses.
Outre les frais de traitements, tous ces éléments montrent qu’il faut vite intervenir.
L’observation du pied permet d’identifier la maladie et les actions à mettre en place. Outre les actions curatives, des solutions de prévention telles que le parage du troupeau au moins une fois par an et le passage dans un pédiluve diminuent les risques de boiteries.
La période de tarissement doit répondre à un objectif précis : « Zéro boiterie au tarissement ». Un parage complémentaire peut être fait à cette période.

Les principes d’une bonne alimentation

« Aujourd’hui, au vue de nos expériences sur le terrain, nous constatons que les élevages avec peu de boiteries sont aussi des élevages avec peu de variation de leurs résultats TB, TP et urée visibles sur les données interpro» témoignent Carine Estève et Jérôme Bony.
Il faut proscrire un trop fort déficit énergétique en début de la lactation. Une vache qui perd trop d’état est une vache susceptible de boiter plus rapidement. Dès que la vache maigrit, le coussinet graisseux du pied disparaît tout ou partie et douleurs et boiteries apparaissent. On observe également la baisse du système immunitaire de l’animal. L’apport d’un minéral adapté est nécessaire pour limiter cette baisse. La ration des taries peut impacter l’apparition des boiteries. Trois semaines avant le vêlage, la ration doit être composée avec les aliments de la ration future des vaches laitières. Les vaches ayant une note d’état corporel faible avant vêlage risquent davantage de développer une boiterie au cours de la lactation.

Un lieu de vie confortable

En plus de l’alimentation, d’autres facteurs de risque sont tout aussi importants dans l’apparition ou l’aggravation des boiteries. Le confort et la conception des bâtiments (ventilation) doivent permettre un temps de couchage satisfaisant et des déplacements facilités. Un animal qui reste debout, parce que le couchage est inconfortable ou inadapté, est un animal dont le risque de boiterie est augmenté. Des circuits contraignants génèrent facilement des traumatismes au niveau des pieds.
Les défauts d’hygiène et d’humidité peuvent être réduits en raclant régulièrement et fréquemment les couloirs et les stalles.
Enfin, un nombre de places suffisant, des logettes bien réglées au gabarit des vaches, des marches avec des hauteurs adaptées sont bien sûr des points à considérer pour régler le problème des boiteries.

 

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