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Les Black Simones, vice-championne de France de Fédérale 2

À l’issue d’une saison incroyable, les féminines de l’entente Saint-Simon - Stade aurillacois ont fini par tomber le 31 mai face au Toulouse université club. Retour sur deux bandes de filles, devenues une bande de potes qui s'éclatent à 15.

Une histoire qui n'a que deux ans...

Elles n’imaginent peut-être pas encore l’exploit qu’elles viennent de réaliser. Les Black Simones, entente entre les filles de Saint-Simon et du Stade aurillacois, sont vice-championnes de France de Fédérale 2. Seulement deux saisons à jouer à XV et voilà comment on écrit son histoire.
Rien que d’en parler, Justine Doneys, capitaine des Black Simones, en a encore les larmes aux yeux. Et pas seulement de la défaite. La frustration est encore prégnante, coincée entre une chaleur bien difficile à digérer ce jour-là et ce sentiment de ne pas avoir pu jouer son rugby contre les filles du Toulouse université club.

Des émotions contrastées

On ne s’est pas trop revues avec les filles, donc on n’en a pas beaucoup parlé. Je ne sais pas si on l’a toutes en travers de la gorge, mais pour moi, c’est plus de la frustration. On a passé un match compliqué parce qu’on a été acculées par une chaleur horrible. C’est plein de petits détails en fait. Je ne dis pas que s’il avait fait moins chaud on aurait gagné, loin de là, mais on n’a pas du tout pu mettre notre jeu en place... En fait, on a raté notre rendez-vous.


Ce n’est pas tant l’amertume qui ressort des propos de la capitaine, juste ce sentiment de ne pas avoir pu reproduire ce qui a fait leur force durant la saison avec une défense de fer et cette capacité à capitaliser sur la moindre opportunité... “Et puis c’est toujours dur de prendre 50 pions”, admet Justine Doneys, qui n’a pu finir la rencontre en raison d’une insolation. Tout se mélange encore dans sa tête entre la déception d’un événement où l’organisation n’a pas été au top selon elle (maintien des rencontres sous une forte chaleur(1)), de ne pas avoir pu voir jouer les autres équipes, de ne pas avoir eu le temps de voir les familles à la fin du match... “Tout était très timé, trop peut-être.” Et puis les articles dans les journaux locaux “un peu piquants, avec des filles du Tuc annoncées comme favorites. Ce qui était vrai”. 

Un mariage réussi

Certes, mais cette saison 2024-2025, c’est aussi le sentiment d’une belle aventure qui se termine, la joie d’être malgré tout vice-championnes de France, de l’accession en Fédérale 1 “et de pouvoir tester de nouvelles choses l’an prochain”. C’est l’histoire de bandes de filles à la base, “parties de pas grand-chose” et qui voulaient jouer à XV. C’est l’histoire de rencontres, de discussions voilà deux ans pour aboutir à ce résultat.  


On n’était pas sûres au départ de savoir si cela allait bien marcher entre nous, même si on se connaissait pour certaines, il y avait ces deux groupes entre les filles de Saint-Simon et du Stade aurillacois (...) Est-ce qu’on allait pouvoir garder notre identité de petit club de village aussi et finalement, la sauce a très bien pris.


Les filles se sont vite soudées autour des mêmes valeurs, “à se demander même pourquoi on a eu peur de ne pas créer une équipe à XV plus tôt... peut-être était-ce le juste moment de le faire”, analyse Justine, qui se souvient d’une première saison déjà réussie avec une belle deuxième place et cette idée qui germe “de finir la saison d’après à la première place pour être certaines de jouer les phases finales”, sourit-elle.
On se construit certes, mais on aime la compétition aussi et la suite leur donne raison avec un parcours incroyable, “sans trop de poser de questions”. Et puis au premier tour ça passe, au second aussi (lire encadré). Et arrive le quart de finale où la pression est au rendez-vous car le vainqueur accède à la Fédérale 1. Et ça passe encore...

Écrire la suite

Maintenant, c’est une autre page de l’identité Saint-Simon - Stade aurillacois qui va s’écrire. Le simple fait d’aborder le sujet, les larmes de Justine remontent car cette aventure se fera sans Matthieu Delterme(2), l’entraîneur avec qui elle a tout connu depuis le début, “depuis le jour où ma sœur m’a convaincue de reprendre le rugby. C’est grâce à lui qu’on en est-là”. 
Et de prendre aussitôt la mesure de l’exploit réalisé par ce groupe d’une quarantaine de filles qui se sont entraînées deux fois par semaine par amour du rugby, en conciliant les études pour les unes, la vie professionnelle pour les autres et que dire des mamans. La saison 2025-2026 se présente donc sous les meilleurs auspices avec “la volonté” et “l’exigence” de féminines qui ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. 


(1) Justine Doneys a eu affaire aux secouristes après son insolation, plusieurs joueuses ont été dans son cas sur la journée.

(2) Secondé par David Rouchous et Julien Lavergne.

 

Parcours

Première de leur poule avec 11 victoires, 1 nul et 2 défaites, les Black Simones ont ensuite enchaîné avec les phases finales du championnat de France de Fédérale 2 : 16e de finale, vainqueures 29 à 7 de Saint-Céré ; 8e de finale, vainqueures 10 à 7 du Racing club de France ; 1/4 de finale, vainqueures 26 à 15 du RS Le Rheu ; 1/2 finale, vainqueures 27 à 17 du RC Paris 15 ; finale, défaites 55 à 12 par le TUC. 

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