« Les agriculteurs subissent de plein fouet les changements climatiques »
La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, était en Haute-Loire pour les Terres de Jim. L’occasion d’évoquer avec elle les grands sujets de la rentrée syndicale.
En cette rentrée, le monde agricole se trouve face à de nombreuses problématiques (agribashing, bas prix des produits agricoles, sécheresse, Ceta-Mercosur…). Quelle est la stratégie de la FNSEA face à toutes ces difficultés ?
L’été a été très compliqué pour les agriculteurs avec des événements climatiques à répétition (sécheresse, canicule, grêle) si bien que pour les agriculteurs, notamment les éleveurs, côté fourrages, c’est un vrai casse-tête ; les stocks pour l’hiver 2019 ont déjà été préemptés…
Je sais qu’aujourd’hui, beaucoup d’éleveurs s’interrogent sur la faculté à garantir la sécurité alimentaire et l‘autosuffisance fourragère des élevages. Il y a bien sûr la nécessité de constituer des réserves d’eau dès que c’est possible, de cultiver du maïs dans les terres de fonds, de diversifier les cultures fourragères… Bref il faut chercher des solutions localement et je sais que les chambres d’agriculture y travaillent.
Il s’agit aussi pour les agriculteurs de s’assurer. Les assurances climat et prairie donnent aujourd’hui satisfaction avec des remboursements plus rapides comparés au fonds national de garantie des calamités agricoles.
Le climat change, changeons ! D’ailleurs notre prochain rapport d’orientation pour 2020 aura pour thème « L’agriculture face au changement climatique ».
Pourquoi cette thématique ?
Les agriculteurs travaillent la terre, en plein air et subissent de plein fouet les changements climatiques. Mais nous [Ndlr : les agriculteurs] sommes aussi une solution pour capter du carbone, produire des énergies renouvelables, favoriser la biodiversité.
Suite de l'interview à lire dans le Réveil Lozère n°1526, du 19 septembre 2019, en page 9.