Enjeux agricoles
Les agriculteurs ont répondu présents
Lundi 5 octobre, en vue des prochaines élections à la Chambre d’agriculture, les agriculteurs du Puy-de-Dôme avaient rendez-vous à Combronde pour débattre des grands enjeux agricoles.

Ils étaient une bonne quarantaine sur l’exploitation de Robert et Michèle Espagnol : 170 ha dont 70 ha en céréales et 50 vaches allaitantes, pour accueillir Christiane Lambert, vice-présidente de la Fnsea qui a malheureusement été excusée pour raisons personnelles.
En son absence, Claude Raynaud, président de l’Udsea, a transformé la rencontre en un temps d’échanges avec l’équipe Udsea en campagne, donnant ainsi suite à la tournée départementale d’octobre. Il convient, selon lui, d’assumer le « bilan largement positif » de la mandature précédente à la Chambre d’agriculture et de se tourner vers l’avenir pour porter le projet d’une agriculture dynamique, nourricière et rémunératrice.
Parmi les problématiques mises en avant, les contraintes environnementales et la disparition des terres agricoles au profit de l’urbanisation sans réelle mesure d’accompagnement pour les exploitants. Des mesures ont été prises pour freiner la tendance : création en 2011 d’une CDCEA (commission départementale de consommation des terres agricoles), révision du SCOT du grand Clermont etc. Mais c’est un dossier qui nécessite une attention permanente.
Au sujet des zones vulnérables, les discussions ont désormais lieu à l’échelle du bassin versant Loire Bretagne, à Orléans, sous la présidence du Préfet de la région Centre. Il est indispensable que des responsables reconnus et écoutés puissent y défendre les intérêts locaux.
Au sujet de la future PAC, Pierre Pagesse a indiqué que l’Europe serait le seul lieu au monde où la conditionnalité et les contraintes environnementales justifieraient l’accès aux aides. Cette situation bloque la compétitivité et fait perdre des parts de marchés en nous rendant déficitaires dans certains domaines.
Jacques Chazalet, tête de liste Udsea-JA, appuie sur l’intérêt de « garder la stratégie de compromis de la Fnsea, la nécessité de rester soudés face aux politiques.» Il s’accorde avec Patrick Trillon pour défendre la volonté « de produire plus et de commercialiser mieux grâce à des filières spécialisées. »
Pascal Servier, secrétaire général de l’Udsea, conclut sur l’importance de la Chambre d’agriculture, véritable outil de mise en œuvre des idées du syndicalisme. Les organisations professionnelles agricoles doivent jouer leur rôle de proximité et prendre en compte les questions locales pour les porter aux niveaux régional ou national afin de leur apporter des solutions globales.Il insiste sur l’importance du vote de chacun : « Ne pas voter c’est mettre en danger son avenir. La neutralité n’est pas une bonne position. Il faut avoir le courage de ses opinions.»