Scandale de la viande
L’enquête accable Spanghero
Scandale de la viande
L’importateur de la viande de cheval de Roumanie, l’entreprise Spanghero serait au cœur de la fraude. Elle aurait sciemment vendu de la viande de cheval comme viande de bœuf, selon le ministre de la Consommation, Benoît Hamon.
Rayon surgelés d'une grande surface.
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La Creuse agricole et rurale
Trois jours après le lancement de l’enquête les investigations menées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) permettent d’y voir plus clair dans l’affaire de substitution de la viande de bœuf par du cheval. Elles mettent clairement en cause l’entreprise Spanghero et dans une moindre mesure Comigel, l’entreprise qui a fourni les lasagnes à Findus. « L’enquête démontre que Spanghero savait qu’il étiquetait du bœuf à la place de la viande de cheval. En tout cas il y a une suspicion forte » a déclaré Benoît Hamon, le ministre de la Consommation. Les analyses effectuées par le laboratoire de la DGCCRF ont confirmé la présence de cheval sur des lots étiquetés comme étant du bœuf d’origine européenne. L’entreprise aurait procédé à un ré-étiquetage de la viande de cheval importée de Roumanie. D’ailleurs, les enquêteurs ont saisi chez Spanghero des factures émises par le trader chypriote sur lesquelles il apparaît que ce dernier lui a vendu du cheval désigné comme tel sur la facture, selon le code douanier. Cette viande de cheval a été fournie par deux abattoirs roumains qui apparaissent hors de cause dans cette affaire. Mais ce qui est devenu du boeuf a été acheté à un prix deux à trois fois inférieur au cours du marché. Spanghero ne pouvait ignorer cette manipulation, estime le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. L’entreprise Comigel n’est pas exempte de reproche non plus mais sa faute relève plutôt « de la négligence ». Chez Comigel, les enquêteurs ont découvert que l’étiquetage de la viande n’était pas conforme. Il indiquait l’origine européenne de la viande, alors que s’agissant de la viande bovine, il aurait dû mentionner le pays d’origine. En outre, les caractéristiques de la viande décongelée auraient dû interpeller les professionnels, la viande de cheval n’ayant pas la même couleur, ni la même odeur que le bœuf.
Retrait de l’agrément sanitaire
Selon le ministre de la Consommation, la fraude aurait démarré, il y a six mois et elle aurait porté sur 750 tonnes, 550 tonnes qui ont été fournies à Comigel et 200 tonnes qui auraient été travaillées chez Spanghero pour en faire des merguez. De son coté Comigel avait non seulement Findus comme client, mais fournissait en plats préparés 28 entreprises, souvent d’ailleurs des grandes surfaces situées dans 28 pays. Toujours selon Benoît Hamon, cette malversation aurait permis de dégager un profit de 550 000 euros. Le dossier a été transmis au procureur de la République de Paris qui va instruire la plainte et décidera d’éventuelles poursuites.
Sans attendre, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a suspendu provisoirement immédiatement l’agrément sanitaire de Spanghero. Il a indiqué également qu’une brigade vétérinaire allait être envoyée dans l’entreprise très rapidement. Ses expertises pourraient conduire à un retrait définitif de cet agrément sanitaire. Le ministre de l’Agriculture a réitéré son intention d’accélérer la mention de l’origine des viandes sur les étiquettes des produits transformés « pour limiter l’espace de la fraude ». Et il s’est interrogé sur la nécessité d’imposer un agrément aux traders en matière de viande.
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 22 février 2013.
Retrait de l’agrément sanitaire
Selon le ministre de la Consommation, la fraude aurait démarré, il y a six mois et elle aurait porté sur 750 tonnes, 550 tonnes qui ont été fournies à Comigel et 200 tonnes qui auraient été travaillées chez Spanghero pour en faire des merguez. De son coté Comigel avait non seulement Findus comme client, mais fournissait en plats préparés 28 entreprises, souvent d’ailleurs des grandes surfaces situées dans 28 pays. Toujours selon Benoît Hamon, cette malversation aurait permis de dégager un profit de 550 000 euros. Le dossier a été transmis au procureur de la République de Paris qui va instruire la plainte et décidera d’éventuelles poursuites.
Sans attendre, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a suspendu provisoirement immédiatement l’agrément sanitaire de Spanghero. Il a indiqué également qu’une brigade vétérinaire allait être envoyée dans l’entreprise très rapidement. Ses expertises pourraient conduire à un retrait définitif de cet agrément sanitaire. Le ministre de l’Agriculture a réitéré son intention d’accélérer la mention de l’origine des viandes sur les étiquettes des produits transformés « pour limiter l’espace de la fraude ». Et il s’est interrogé sur la nécessité d’imposer un agrément aux traders en matière de viande.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 22 février 2013.