Fourrage
Le train de paille à destination des éleveurs est entré en gare
Mardi 13 septembre, le train de paille, commandé par AGRA 63, est arrivé en gare d’Issoire. Les éleveurs des environs de l’agglomération se sont mobilisés pour le déchargement.
Après deux mois de discussions, entre la SNCF et AGRA 63, le train de paille arrive ! L’association a réussi, tant bien que mal, à négocier les tarifs. C’est donc un convoi, de 490 tonnes de paille, en provenance de la Marne qui est acheminé jusqu’à Issoire.
Rapidité et solidarité
Sous un soleil de plomb, à 14h30 précise, le train atteint le quai de déchargement. Sur place, une trentaine d’éleveurs, des environs, l’attendent avec impatience. Ils ont jusqu’à 19 heures pour décharger les 1 100 bottes soit 245 tonnes de paille. Main dans la main, les éleveurs s’unissent pour faire au plus vite. Trois d’entre eux sont armés de leur télescopique. Ils déchargent un à un les 15 wagons. Plus de 25 remorques ont fait le déplacement. Les tracteurs, en file indienne, avancent pour recevoir le précieux chargement. Un ballet où la rapidité et la précision sont de rigueur. Une chorégraphie rendue également possible grâce à la taille et à l’accessibilité du quai. Une fois la remorque chargée, l’éleveur la conduit au silo de Limagrain, dans la zone industrielle d’Issoire, où elle est pesée.
Une organisation sans faille qui permet aux éleveurs d’être dans les temps.Pour Patrick Levet, président des JA, la solidarité qui règne autour de ce déchargement est primordiale. « Les éleveurs ont fait preuve de « bon sens paysan ». «Ils se sont mobilisés pour accueillir ce train comme il se doit. Les propriétaires des télescopiques déchargent pour eux mais aussi pour les autres. Simon Vedel est éleveur à côté d’Issoire. Il n’a pas commandé de paille et pourtant il est venu, avec son tracteur et sa fourche, pour aider.» Pour certains, le chemin a été long jusqu’au quai. L’un des éleveurs présent a fait plus de 35 kilomètres, pour venir récupérer sa paille. « Il faut aller vite sur demande de la SNCF mais aussi pour nous. Nous avons toujours les vaches à aller traire !» explique Patrick Levet.
Second convoi
Ce convoi ne représente que la moitié de la commande totale. Le lendemain, mercredi 14 septembre, 15 autres wagons sont acheminés. Le train a été coupé en deux pour des raisons de faisabilité. En effet, il n’y a, sur le département du Puy-de-Dôme, que la gare d’Issoire qui soit équipée d’un quai de déchargement, où les tracteurs et camions ont accès. Les 490 tonnes de pailles livrées par le train, finissent de répondre aux demandes des éleveurs. De nombreux camions sont encore attendus dans les exploitations puydômoises. Pour AGRA 63, l’heure du repos n’a pas encore sonnée.
AGRA* 63 défend les intérêts des agriculteurs
Cette année la sécheresse a tapé dur. En réponse, l’Udsea et les organisations professionnelles agricoles du Puy-de-Dôme ont créé AGRA 63. Cette association a pour but de défendre les intérêts agricoles lors des crises climatiques. Au fil des mois, les actions se multiplient et se poursuivent activement.
Elle s’occupe de tout !
Avec AGRA 63, les adhérents n’ont qu’à donner le tonnage de paille dont ils ont besoin. De la commande à la livraison en passant par le transport, l’association s’occupe de tout. Elle négocie également les tarifs avec les transporteurs. Bien plus qu’une alliance, elle est avant tout un intermédiaire précieux et indispensable pour les éleveurs. Les démarches sont facilitées et les prix de transports plus abordables.
Aller-retour de chargements
A la création de l’association les besoins de paille, exprimés par les éleveurs, représentaient 43 000 tonnes. 20 000 ont été réservées auprès de la Fdsea de la Marne par AGRA 63. A ce jour, la commande ferme s’élève à 6 700 tonnes et représente 280 exploitations. Les pluies du mois de juillet ayant regonflé quelque peu les stocks de fourrages. Devant cette demande conséquente, l’intervention a été immédiate. Dès le 1er juillet, le tout premier camion de paille, d’une longue série, arrive. A l’heure actuelle, plus de 170 camions ont livré les éleveurs du département soit près de 3 500 tonnes. L’action d’AGRA 63 est un bel exemple de solidarité active mis en place par l’Udsea à destination de tous les agriculteurs
* Association de Gestion des Risques Agricoles