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Le tabac, une petite filière à ne pas oublier

Les premières parcelles de tabac sont en cours de récolte mais il faudra encore attendre jusqu’à la fin août pour voir l’essentielle des surfaces coupées.

Les parcelles de tabac les plus précoces sont en cours de récolte mais le gros des surfaces sera coupé aux alentours de la fin août.
Les parcelles de tabac les plus précoces sont en cours de récolte mais le gros des surfaces sera coupé aux alentours de la fin août.
© Mélodie Comte

Les parcelles de tabac les plus précoces sont en cours de récolte dans le département du Puy-de-Dôme. Le gros des surfaces n’en est seulement qu’au stade de l’écimage. Il faudra donc attendre jusqu’à la fin août, voire début septembre, pour commencer le gros des coupes. Environ 65 hectares de tabac ont été plantés cette saison par une quarantaine de producteurs. Des surfaces bien loin des milliers d'hectares de céréales semés en Limagne. Pourtant, la culture aussi petite soit-elle n’est pas coupée des réalités actuelles.

 

Stabilisation des surfaces

Jean-Louis Duron, président du syndicat des Planteurs de Tabac du Puy-de-Dôme l’affirme : «les producteurs tiennent à conserver le tabac pour maintenir leur revenu». Il y a encore quelques années, le tabac puydômois voyait ses surfaces s’éroder considérablement.

Les récentes évolutions culturales, appuyées par une forte mécanisation, le maintien des prix et l’implication des différents acteurs de la filière ont quelque peu stoppé le phénomène. Ces évolutions ont même permis de diviser par deux le temps de travail à l’hectare.

Désormais, les «surfaces se stabilisent et les producteurs ont changé leur discours».

Les surfaces de Virginie en agriculture Biologique ont d’ailleurs fortement progressé. «Le Virginie est acheté 7€/kg. C’est une filière très intéressante parce qu’hormis le mildiou et la pression des adventices, il n’y a aucun intrant. Les charges de production sont considérablement réduites».

 

Un avenir fébrile

Néanmoins, les surfaces nationales actuelles de tabac ne suffisent pas à faire tourner pleinement l’usine de première transformation de Sarlat.

L’outil est indispensable aux producteurs. A ce jour, «il transforme 8 000 tonnes de tabac français alors qu’il lui en offrait

10 000 tonnes pour être à l’optimum» d’après Jean-Louis Du-ron. D’où l’importance pour la filière d’encourager ses planteurs à augmenter leurs surfaces et surtout motiver les jeunes installés. Avec environ 180 tonnes annuelles, le tabac puydômois est tout petit. Le syndicat des Planteurs de Tabac du Puy-de-Dôme a donc mis en place un soutien aux nouveaux engagés. Via le prêt de matériel et notamment une aide financière à la location de séchoirs, les planteurs espèrent encourager les vocations et surtout limiter les arrêts. Et comme de nom-breux agriculteurs, ils attendent beaucoup des annonces récentes en matière d’irrigation. « L’irrigation permet de bien conduire la culture, d’assurer le rendement et surtout de pérenniser nos outils sur notre territoire. Le renouvellement des réseaux assurerait aussi l’avenir du tabac».

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