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Le syndicat limousin de Lozère entrevoit l’année 2024 avec optimisme

Les adhérents se sont réunis en assemblée générale annuelle, jeudi 18 janvier, à la chambre d’agriculture à Mende.

Le syndicat limousin lozérien s'est réuni en assemblée générale annuelle, jeudi 18 janvier, à la chambre d’agriculture à Mende.
© Th. L.

Pour son assemblée générale annuelle, le syndicat limousin de Lozère s’est réuni dans la salle de réception de la chambre d’agriculture, ce jeudi 18 janvier à Mende. Devant une vingtaine d’adhérents, le président Antoine Verlaguet s’est réjoui qu’en 2023, « la météo a été un peu plus clémente pour nous. Nous avons été un peu embêtés par l’aspect sanitaire. Mais les prix de vente ont été relativement élevés. »
Celui qui élève 75 vaches mères limousines en Gaec avec son père Laurent, sur la commune de Trélans, a retracé les grandes activités du syndicat l’année passée : « Le 27 août, le concours de Châteauneuf-de-Randon a été plus compliqué à mettre en place. Mais il y a eu 16 exposants, avec 82 animaux. Je vous félicite de votre participation. Du 3 au 6 octobre a eu lieu le concours national au Sommet de l’élevage, à Cournon, avec sept exposants, et 15 animaux. Du 3 au 15 octobre, à l’inter-régional à Issoire, neuf exposants ont participé, avec 40 animaux. Enfin le 10 décembre, le repas à Saint-Chély-d’Apcher a permis à tous de se retrouver. »
Pour l’année 2024, Antoine Verlaguet a fixé les grands rendez-nous des éleveurs lozériens de limousines : « Les 31 août et 1er septembre auront lieu les Journées viande à la halle d’Aumont-Aubrac, sans les Aubrac. Du 13 au 15 septembre, ce sera le national limousin à La Souterraine (23). Je vous incite d’ores et déjà à déclarer des animaux. Aussi pour Cournon, début octobre. Puis les 19 et 20 octobre, le régional à Saint-Flour. Enfin en décembre, nous organiserons le repas. »

Des méthodes alternatives pour soigner

Yannick Roux, le trésorier du syndicat, a détaillé les comptes financiers, abondés pour les recettes par 27 élevages, comptabilisant 1 540 vaches. En incluant les assurances, le solde s’élève à 111,30 €. « On a mieux travaillé que l’année dernière », a conclu l’éleveur des Salces. Les comptes ont logiquement été approuvés. Puis le tiers sortant du Conseil d’administration a été renouvelé. Yannick Roux, Jacques Pradeilles, Emmanuel Roux, Germain Souton et Nicolas Toiron ont été reconduits pour trois ans.
Claire Forestier, animatrice à la chambre d’agriculture des syndicats de race bovins viande, a ensuite développé « la possibilité de faire des formations, avec des intervenants extérieurs. » Elle a parlé d’initiation à la géobiologie, bien-être animal, baguette de sourcier, aromathérapie, homéopathie, méthodes alternatives pour soigner. « Des formations intéressantes. Vraiment de belles choses à faire », a expliqué la technicienne. « Le catalogue se trouve sur le site de la chambre d’agriculture. Il faut être au moins douze pour une formation, mais cela peut s’organiser. »

Deux nouvelles maladies impactantes

Président du Groupement de défense sanitaire (GDS), Emmanuel Roux a mis en garde le éleveurs contre deux maladies, la FCO et la MHE ; cette dernière est apparues en 2023. « La FCO est ce qui nous a le plus impacté », a précisé l’éleveur de Noubloux. « Elle a été confirmée le 4 septembre. On est sur la zone. La maladie est bien passée en Lozère. Il y a eu une surmortalité en octobre. La déclaration est obligatoire. 119 animaux ont été déclarés. La vaccination est efficace. Elle est conseillée. On va vacciner tous les broutards. Mais pensez aussi aux femelles. » 
La MHE est « une maladie virale qui ressemble à la FCO », a poursuivi le président du GDS. « Elle est transmise par un moucheron. Il n’y a pas de risque pour la santé humaine. La principale caractéristique est la douleur chez les animaux. Ils refusent toute alimentation, et même de boire. » Partie du Pays basque, la maladie s’est propagée dans une large zone, « dont une vaste répartition sur la Lozère, un peu moins sur les extérieurs. » Pour la combattre, les éleveurs doivent procéder à des dépistages PCR, dès le premier jour, avec au moins deux mélanges. En 2023, 1 372 cheptels ont été dépistés. « Ça nous a coûté 107 000 €, a révélé Emmanuel Roux. Cette année on peut le refaire. » Pour autant, il prédit qu’il s’agit d’une « maladie qui sera longue à assainir. »
Malgré ces aléas, le syndicat limousin de Lozère entrevoit l’avenir « avec optimisme », a conclu Antoine Verlaguet, son président. « Nous sommes sortis des années après covid. Nous avons relancé nos activités d’organisation de concours. L’année a été marquée par ces maladies, mais les prix de vente ont été plus élevés, la météo plus clémente, et les comptes se portent normalement. Tout va bien. » 
Pour rappel, la Lozère compte 150 élevages de limousines, soit 5 300 vaches, dont une cinquantaine d’adhérents au contrôle de performance, et une trentaine d’adhérents au syndicat. Il n’y aura pas en 2024 de participation au Salon international de l’agriculture. Mais les éleveurs participeront aux autres concours, départementaux, régionaux, et au national limousin de La Souterraine. En attendant, à l’issue de leur assemblée générale, ils sont allés visiter l’exploitation de deux des leurs, le Gaec Belle Aventure, sur les hauteurs d’Alteyrac au Chastel-Nouvel, tenu par Sylvain Forestier et Pierre Cayroche.

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