Aller au contenu principal

Le « soft Brexit » inquiète les filières sensibles

La majorité des filières agricoles françaises préférerait un « soft Brexit », c’est-à-dire un maintien du libre-échange avec le Royaume-Uni après son départ de l’UE. Mais souvent sans grand enthousiasme.

© Thomas Haley – CE

« Le maintien d’un minimum de libre-échange est réalisable ». C’est l’avis d’un éminent professeur de politiques agricoles du Trinity College (Irlande), Alan Matthews, qui s’exprimait le 10 janvier lors d’un colloque du Cepii (centre de recherche en économie) à Paris, sur l’avenir des relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni à l’issue du Brexit et de la phase de transition qui s’ensuivra.
Et c’est ce chemin du libre-échange, celui du « soft Brexit » que semblent emprunter les négociations entre Londres et Bruxelles. Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, envisage de prendre l’accord de libre-échange avec le Canada (Ceta) comme modèle. Et Theresa May souhaiterait conclure « un accord considérablement plus ambitieux » que le Ceta. Cela tombe bien, car la majorité des filières agricoles interrogées par Agra Presse ne veut pas d’un « hard Brexit », c’est-à-dire de la mise en place de tarifs douaniers élevés aux frontières de l’UE, un scénario qui n’est cependant pas écarté tant que les négociations ne sont pas terminées.
Mais même « soft », le Brexit soulève une vive inquiétude en France : celui le risque de voir « le Royaume-Uni passer des accords avec d’autres pays qui concurrenceraient l’Union européenne ». C’est ce que Maud Anjuère, responsable des questions internationales chez Coop de France, appelle un « risque de triangulation ». Et celui-ci est redouté par la majorité des filières interrogées par Agra Presse, souvent les plus protégées par les droits de douane actuels. Parce que ces accords pourraient entraîner des pertes de marché outre-Manche, un reflux de produits britanniques vers l’UE, voire des réexpéditions de produits dédouanés issus de ses nouveaux partenaires commerciaux.

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1443, du 18 janvier 2018, en page 10.

Les plus lus

Alice Mulle et ses chèvres Saanen
Un élevage caprin équilibré pour les deux associés de Nogardel

Pour Alice Mulle et Antonin Michaud-Soret, qui ont repris la ferme familiale à la suite des parents d’Antonin, leur système…

deux hommes, la famille Lemmet, avec du fromage saint-nectaire
AOP saint-nectaire, une tradition chez les Lemmet

Julien Lemmet incarne la quatrième génération de producteurs fermiers au Gaec de l’Estival de Marcenat. Une tradition…

Le burger fermier de Benoît Lafon

Saveur d'Ayvals - À bord de son food-truck, Benoît Lafon, éleveur salers à Jussac, sillonne tout l’été les marchés de pays et…

Nicolas Cussac sur son exploitation.
Photovoltaïque : pour une maîtrise des coûts de l’électricité sur l'exploitation

Pour maîtriser sa facture d’électricité, le Gaec Cussac La Chaumette s’est converti au photovoltaïque et au chauffe-eau…

Face à la DNC, les éleveurs du Puy-de-Dôme sont appelés à fermer les portes de leur exploitation

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) continue de se propager en Savoie et Haute-Savoie. DDPP, GDS et les vétérinaires…

Les lésions même cicatrisées restent douloureuses pour l'animal.
DNC : l'abattage est-il réellement justifié ?

Face à la dynamique de contamination (vectorielle et par contact) et les difficultés d'identifier les bovins exprimant peu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière