Le Sima attire malgré la crise
Organisé tous les deux ans, le Salon international du machinisme agricole s’est ouvert le 26 février à Villepinte, aux portes de Paris. En dépit du contexte morose, les visiteurs sont au rendez-vous : professionnels, mais aussi beaucoup de jeunes, attirés par les dernières innovations du secteur.
Le public était nombreux le 26 février à l’ouverture du Sima, le salon international du machinisme agricole, organisé tous les deux ans et qui permet aux constructeurs de l’agroéquipement d’exposer leurs derniers modèles et leurs innovations. Si la crise n’a pas empêché professionnels, familles et jeunes passionnés de venir admirer les nouveautés, elle risque de limiter le nombre de commandes conclues à la fin du salon. Avec un chiffre d’affaires en baisse ces dernières années, le secteur du machinisme est impacté par les conséquences de la campagne 2016 catastrophique. Côté politique en revanche, seul François Fillon a fait le déplacement, le 28 février, les autres candidats à l’élection présidentielle préférant se rendre uniquement au Salon de l’Agriculture, plus médiatisé. Stéphane Le Foll est quant à lui venu le 27 février, admirant lui aussi les dernières nouveautés, et profitant d’une liberté de mouvement plus importante que dans les allées du salon de l’agriculture, où il est davantage interpellé.
Préoccupation environnementale
Interrogé sur les évolutions constatées au Sima depuis le début de son mandat, le ministre de l’Agriculture estime que la préoccupation « sur les grands enjeux de la combinaison entre environnement et économie, dans son acceptation de la double performance », est allée plus loin. « Ça a diffusé », note-t-il. Il faut selon lui « aller plus vite sur les économies de phytosanitaires », qui peuvent encore progresser de 30 % grâce aux évolutions techniques. Le rapport Agriculture-Innovation 2025 doit permettre d’avancer dans la diffusion des idées et des innovations, a-t-il ajouté. Avec un enjeu pour l’avenir : face aux nouvelles technologies « qui combinent satellites, information, big data », « on a à s’organiser pour que ces données numériques n’échappent pas aux agriculteurs ». « L’accès à ces données est un sujet », a rappelé Stéphane Le Foll.