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Portrait
Le Service de Remplacement, allié indispensable des agriculteurs

En Corrèze, Franck Terrieux mène avec passion un troupeau d’une cinquantaine de vaches, spécialisé dans l’élevage de veaux sous la mère.

© DR

À la tête d’une exploitation où chaque détail compte, il incarne une agriculture à taille humaine, où le bien-être animal et la qualité du travail sont au centre des préoccupations. 

Il fait régulièrement appel au Service de remplacement 

Un métier exigeant, une production de qualité 

Franck produit une trentaine de veaux par an, principalement autour de la Toussaint, période charnière pour les éleveurs. Son engagement ne se limite pas à son exploitation : il est aussi président du CIVO (Comité interprofessionnel du veau sous la mère), administrateur chez Natera, et depuis cet été, élu à la MSA pour représenter le Service de Remplacement et Vivea. 

Des responsabilités qui témoignent de son implication dans la filière et de sa volonté de défendre les intérêts des éleveurs, mais qui l’amènent parfois à s’absenter de sa ferme. Pourtant, Franck travaille seul au quotidien, une réalité courante dans le monde agricole, où la charge de travail est souvent lourde et les journées longues. 

Pour concilier ses obligations professionnelles et la gestion de son exploitation, il fait appel chaque année, une dizaine de fois, au Service de Remplacement. 

C’est une bouffée d’oxygène, confie-t-il. Sans cela, je ne pourrais pas honorer mes engagements en dehors de la ferme. » 

Le Service de Remplacement : une main tendue, souvent féminine 

Hasard des plannings, Franck accueille le plus souvent des remplaçantes. Une expérience qu’il apprécie particulièrement : 

Elles ont une attention aux bêtes qui me touche, comme un instinct maternel. Elles savent donner la tétée avec douceur, repérer une bête souffrante… C’est précieux. » 

Franck transmet ses consignes la veille, mais laisse une grande autonomie à ses remplaçants : 

Je leur demande juste de faire à peu près comme moi, mais avec leurs méthodes. L’important, c’est que les animaux soient bien soignés. » 

Dernièrement, une remplaçante a même préparé les seaux d’alimentation pour lui faciliter la tâche à son retour tardif. 

Ces petits gestes, ça compte, souligne-t-il. Ça crée un lien de confiance. » 

Une relation qui fonctionne si bien que Franck n’imagine pas se passer du Service de Remplacement. 

Une solidarité qui dépasse les frontières de l’exploitation 

Si le Service de Remplacement est une aide précieuse, Franck peut aussi compter sur son entourage. Son père, à la retraite, vient parfois lui prêter main-forte, tout comme sa femme. Et puis, il y a les voisins. Dans cet esprit de bon voisinage qui caractérise les campagnes, un coup de main gracieux est toujours possible. 

On s’entraide, c’est comme ça. Un jour c’est moi qui aide, un autre jour c’est l’inverse. » 

La MSA et le Service de Remplacement : un soutien indispensable 

Depuis juillet 2025, Franck est élu à la MSA pour représenter le Service de Remplacement et Vivea. La Mutualité Sociale Agricole joue un rôle clé dans l’accompagnement des agriculteurs, notamment en facilitant l’accès au Service de Remplacement. Elle propose des aides financières pour couvrir une partie des frais de remplacement en cas d’arrêt de travail (maladie, accident, maternité, paternité, formation, ...), sous conditions de ressources et de durée d’arrêt. Par exemple, la MSA peut prendre en charge jusqu’à 80 % du reste à charge après déduction des indemnités journalières, dans la limite de 5 400 € par an et par exploitation. 

Le Service de Remplacement, reconnu pour son utilité sociale, permet de prévenir l’isolement des agriculteurs, de pérenniser les exploitations et d’encourager l’engagement des éleveurs dans la vie locale ou professionnelle, sans pénaliser le travail à la ferme. 

Pour ses engagements professionnels hors exploitation, Franck bénéficie également du soutien du CASDAR (Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural). Franck, en tant qu’éleveur engagé et représentant de la MSA, peut ainsi bénéficier de ces dispositifs pour moderniser son exploitation, se former ou participer à des projets collectifs. Grâce à ces aides, Franck Terrieux peut, tout en travaillant seul sur son exploitation, aider par ses engagements les autres agriculteurs. 

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