Le Sénat « veut susciter une prise de conscience de la désespérance du monde pastoral »
Le nouveau Plan loup n’ayant reçu l’approbation ni des éleveurs ni des défenseurs de l’environnement, et la situation étant « intenable », le Sénat a demandé la rédaction d’un rapport relatif à la gestion des loups.
Un rapport du Sénat, rédigé par Cyril Pellevat, sénateur LR de Haute-Savoie, préconise un remodelage du Plan loup et émet 15 propositions afin de « susciter une prise de conscience de la désespérance du monde pastoral ». En effet, le plan national d’action 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage, tel que présenté par le gouvernement, n’a séduit ni les associations de défense de l’environnement ni les éleveurs et comme le souligne le rapporteur, « la situation n’est plus tenable, ni pour les éleveurs, ni pour les populations, ni pour les finances publiques », a relevé Cyril Pellevat.
Des pertes indirectes
En effet, les attaques ont progressé de 60 % depuis 2013 pour atteindre le record de 11 000 victimes animales en 2017. Dans le même temps, le coût de la prédation du loup sur les finances publiques a progressé de 4 millions d’euros en 2006 à 26 millions d’euros en 2017. De plus, comme le souligne, le rapport de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, ces chiffres ne prennent en compte ni « les moyens humains ou le temps consacrés à la gestion des dégâts » ni « les pertes indirectes » induites par les attaques. Ces pertes pour les exploitations sont notamment dues au stress des animaux ou aux difficultés de reproduction faisant suite aux attaques.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1457, du 26 avril 2018, en page 9.