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Le Secours populaire s’implique dans les réserves d’eau marocaines

Au-delà de l’Hexagone, le Secours populaire mène des actions à l’étranger. C’est le cas au Maroc pour le SPF 15 qui vient en aide aux habitants de Timqit et Tidoua, dans le Haut Atlas central.

L’eau et la scolarisation, deux chantiers importants menés par le Secours populaire sur les terres de Timqit et Tidoua.
L’eau et la scolarisation, deux chantiers importants menés par le Secours populaire sur les terres de Timqit et Tidoua.
© Secours populaire
Sous la coordination de la fédération cantalienne, le Secours populaire français (SFP) intervient depuis 2007 au Maroc. Cette action accompagne deux douars (villages) situés entre 1 400 et 2 600 mètres d’altitude dans le Haut Atlas marocain, à Timqit et Tidoua. Une zone vaste et isolée, peuplée de bergers, soumis aux affres de la sécheresse et de la neige, et qui vit dans des conditions d’extrême précarité. “Le hasard a voulu qu’un Cantalien, en faisant un trek, tombe amoureux de ces deux villages rattachés à la commune d’Anergui. Deux endroits très isolés, très pauvres pour des bergers sédentarisés et quasiment tous analphabètes”, explique Paul Hermet, responsable du Secours populaire cantalien.

Le Cantal à l’origine d’un soutien plus large

Des populations “victimes de leurs luttes contre la colonisation et qui ont été laissées à l’abandon au fil des ans. Cela se traduit par l’inexistence des services de base : pas d’écoles, pas d’eau, pas d’électricité”, poursuit Paul Hermet. Les premières démarches ont porté sur l’envoi de vêtements avant que le SPF 15 ne prenne le relais de la fondation Zakoura en 2008 pour le co-financement de deux écoles non conventionnelles (non soutenues par l’État marocain). Une convention sur trois ans est signée avec deux associations créées par les deux instituteurs. Le SPF 15 abondait seul 8 000 euros par an, permettant ainsi à une cinquantaine d’enfants d’être scolarisés, mais dans des conditions plus que précaires. Au-delà de l’apprentissage des savoirs, le soutien portait également sur le développement sous toutes ses formes, notamment pour l’accès à l’eau. Mais devant la difficulté, l’éloignement et le manque d’expérience, le Secours populaire cantalien ne pouvait faire face. Pas question cependant de laisser tomber. Un partenariat s’est alors imposé notamment avec des acteurs associatifs locaux bien implantés. Ainsi, les Secours populaires d’Auvergne et d’Ardennes, le département de l’Hérault, les associations Renaissance, Agharas et Assif Melloul ont pris le relais. Des efforts importants pour per- mettre de poursuivre les travaux déjà engagés pour la création de réserves d’eau. Deux réserves ont été créées en 2009 (54 m3), deux autres en 2012 (54 m3), un réservoir de 108 m3 est prévu pour 2013. Un multi-partenariat non négligeable car le coût d’un réservoir est non seulement élevé, mais il faut aussi transporter les différents matériaux à dos de mules car la zone est inaccessible autrement. Depuis 2012, ce collectif travaille d’arrache-pied pour sortir cette zone du néant. L’eau et la scolarisation restent plus que jamais les priorités d’un projet où le SPF Auvergne est désormais maître d’œuvre.

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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