Le séchage en grange
Le séchage en grange, une technique de pointe pour des éleveurs
Les associés du Gaec Le Sapin d'Esclatine, à Sugères, ont opté pour le séchage en grange après avoir soigneusement examiné les avantages de cette technique.

Donner l’ensilage aux vaches laitières, représentait un travail ardu, «mangeur de temps» pour les associés du Gaec Le Sapin d’Esclatine en Livradois-Forez. «On devait procéder à la main car une dessileuse ne peut pas passer dans le bâtiment. Et comme on ne voulait pas en construire un nouveau…»
Jacques Béal raconte le cheminement qui l’a conduit avec Yvan Béal son associé depuis 2 ans, à choisir le séchage en grange. En effet, cette décision a été également largement motivée par le fait que leur laiterie, La Société Fromagère du Livradois à Fournols, «rémunère davantage le lait des vaches nourries avec du foin : 60 €/1000 litres en plus dans le cadre de leur accord avec Carrefour (Filière qualité Carrefour). Nous y avons vu un intérêt économique certain, et pensé que nous allions en moins de 10 ans rentabiliser notre investissement.»
Un projet pensé et préparé
Après en avoir entendu parler par d'autres confrères éleveurs, Yvan et Jacques se sont rendus sur plusieurs exploitations, «pour voir comment on procédait ailleurs. Nous en avons bien visité près d’une dizaine, situées à 50 km à la ronde ! »
Ils ont monté un dossier de financement avec l'appui de Fernand Oulion, conseiller d'entreprise à la Chambre d'agriculture/Pra Livradois-Forez. Ce dernier souligne : «nous n'avions pas prévu cette construction lors de l'installation d'Yvan. On a donc fait un avenant au projet d'installation.»
Grâce à ce dossier bien ficelé, remis en septembre 2010, le Gaec Le Sapin d'Esclatine a obtenu une aide qui a couvert près de 50% du coût total : «heureusement, car sinon nous n'aurions pas pu opter pour le séchage en grange. On a eu également un apport du Conseil général du Puy-de-Dôme donné pour favoriser le stockage de fourrages, ainsi que le PPE (Plan Performance Energétique) pour le séchage solaire.»
Les travaux ont débuté en janvier 2011, «nous avons fait beaucoup par nous-mêmes, mais on a fait appel bien sûr à des entrepreneurs du coin, pour l'électricité par exemple. Le 25 juin on mettait du foin dans la grange.»
Il est encore un peu tôt pour mesurer de façon précise les apports de la technique pour cette exploitation, «mais on voit déjà que le foin se révèle de qualité. Et on se soucie moins de savoir quand il faut le rentrer car il va pleuvoir.»