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Le président de la Chambre d’Agriculture satisfait des résultats des élections et un peu nostalgique de quitter ses responsabilités

Michel Chouvier laissera la place de président de la Chambre d’Agriculture de Haute-Loire après la session d’installation prévue le 7 mars prochain.

Michel Chouvier : «j’ai eu bien de la chance de finir ma mission à la Chambre en tant que président».
Michel Chouvier : «j’ai eu bien de la chance de finir ma mission à la Chambre en tant que président».
© HLP

Ce sont des sentiments mitigés qui animaient Michel Chouvier président de la Chambre départementale d’agriculture au soir des résultats de l’élection, mercredi dernier. De la satisfaction d’abord après la victoire des listes FDSEA/JA «on revient au score d’il y a 12 ans. L’anomalie de l’élection de 2013 avec l’émergence de la Coordination rurale alors qu’on sortait de la crise du lait, est aujourd’hui gommée. On revient à un niveau qui correspond à la place du syndicalisme majoritaire dans notre département. Et c’est justifié face au travail fait pendant le mandat et au cours de la campagne électorale» explique-t-il. Quant à la participation en baisse, «bien sûr ça déçoit un peu, surtout après le travail de proximité pendant la campagne pour aller à la rencontre des agriculteurs et les sensibiliser à l’importance de voter pour une réelle représentativité. Mais c’est une tendance générale pour toutes les élections politiques et plus encore pour les professionnelles. On note une désaffection pour le vote et l’expression citoyenne. Il y a quand même un agriculteur sur deux qui a voté».
Satisfait, Michel Chouvier l’est aussi au regard de la reconnaissance, par les agriculteurs de Haute-Loire, de l’action de la Chambre d’agriculture. «On nous l’a dit pendant la campagne. Il y a eu quelques critiques, parfois justifiée, et c’est bien de les entendre. Mais globalement, les agriculteurs sont satisfaits du travail de la Chambre et de ses techniciens».

Nostalgique…
Mais en rentrant chez lui ce soir là, le président avait un peu de vague à l’âme. Fraîchement retraité, depuis le 1er janvier 2019, il va laisser la place dès la session d’installation de la nouvelle équipe le 7 mars et ainsi abandonner toutes ses responsabilités professionnelles.
Après 42 ans de métier, 20 ans de responsabilités à la Chambre d’agriculture, principalement au service de l’élevage, Michel Chouvier s’en va avec un pincement au coeur, mais néanmoins heureux d’avoir fini sa «carrière» comme cela : «j’ai eu bien de la chance de finir ma mission à la Chambre en tant que président» reconnaît-il.  Et quand il regarde dans le rétroviseur, il mesure tout le chemin accompli pour défendre et faire évoluer «un métier formidable» et lance au passage un message à son épouse Ginette qui «a accepté et pallié (ses) absences» pour lui permettre d’assumer ses responsabilités. 
S’il encourage d’autres agriculteurs à prendre des responsabilités, il insiste aussi sur la nécessité de sortir de Haute-Loire pour aller à Paris et dans d’autres départements. «Gilbert (Bros : Ndlr) y tenait et il avait raison» insiste-t-il. C’est important pour faire remonter les problématiques locales mais aussi «pour apprendre et faire redescendre des infos, et avoir une vision plus large». Et pour lui ce fut essentiel. «En tant que responsable professionnel, on a des choix à faire ; il faut suivre ses idées, même si elles ne sont pas toujours partagées, et aller au bout de ses convictions».
Son engagement professionnel arrive à un terme après ces élections. Mais il laisse les clés de la Chambre d’agriculture à une équipe FDSEA/JA qui devrait poursuivre sur la même voie, avec en point de mire «des défis à relever : le renouvellement des générations en agriculture, la valorisation et la montée en gamme de nos produits, le virage du numérique et de son application au métier, le changement climatique et ses conséquences sur notre agriculture… et la construction régionale tout en gardant un service de proximité». Michel Chouvier devrait trouver rapidement un autre cheval de bataille pour lequel il saura trouver et dépenser de l’énergie.

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