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Le porc de montagne cherche des acteurs motivés

L’association Porc Montagne éprouve des difficultés à rassembler les acteurs autour de son action, une situation qu’elle espère corriger en faisant appel à l’interprofession INAPORC.

© Sophie Chatenet

« Ce fût une année intense ! » Lors de l’assemblée générale de l’Association Porc Montagne, le 8 juillet dernier à Aubière, Georges Champeix, le président et son équipe sont revenus sur les faits marquants de 2014. Ce rendez-vous annuel a été également l’occasion de se tourner vers l’avenir. L’association Porc Montagne a en effet des difficultés à fédérer producteurs, transformateurs et distributeurs autour de sa charte. Dans un mouvement naturel, c’est donc vers Didier Delzescaux, directeur de l’interprofession INAPORC, que les membres de l’association ont demandé conseil.

Rassembler autour de la montagne
À ce jour, l’association Porc Montagne compte environ 140 producteurs situés essentiellement dans le Massif Central et la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Au total, cela représente plus de 100 000 porcs (environ 6 000 tonnes) qui entrent dans la démarche de l’association alors que le potentiel français est de plus de 770 000 porcs. Loin de souhaiter rallier l’ensemble des producteurs, Georges Champeix a néanmoins fixé la barre haute dans l’espoir, dit-il de créer de la valeur ajoutée pour tous : « Personne ne réussira seul. Nous devons jouer collectif pour faire avancer notre démarche qualité. Notre objectif est de faire entrer à terme plus de 300 000 porcs dans l’association. Pour créer de la valeur ajoutée sur notre produit et permettre aux jeunes et aux producteurs de poursuivre leur activité en toute quiétude, nous devons poursuivre notre développement et faire adopter notre charte par le plus grand nombre. » Une charte sur laquelle, le président de l’association se dit inflexible. Élaborée en accord avec la législation européenne « montagne », cette charte fixe les prix et les redevances entre éleveurs et abatteurs-découpeurs. Ainsi pour chaque morceau de viande de porc, près de 65 % du prix est reversé au producteur et le reste au transformateur. À ce jour, quatre abattoirs, six découpeurs et cinq transformateurs ont souscrit à cette charte. « Cette démarche ne peut fonctionner que si elle est collective. Je souhaite que d’autres acteurs de la filière nous rejoignent ; les portes leurs sont ouvertes ! »

Se rapprocher pour fédérer
La principale difficulté pour l’association Porc Montagne est de fédérer l’ensemble des acteurs de la filière. Pour Georges Champeix, cette situation statique est inquiétante. « Aujourd’hui, nous savons qu’il y a des volumes et de la demande. La question est de savoir si oui ou non, nous nous mettons tous en ordre de marche une bonne fois pour toute ». À ses côtés, Didier Delzescaux, directeur de l’interprofession INAPORC, invité de l’assemblée générale, affirme qu’il faut continuer à croire et à développer la démarche. « La montagne c’est parlant pour le consommateur. Ce qu’il faut pour poursuivre un tel projet c’est de la motivation mais pas uniquement. Il est dommage qu’il n’y ait pas davantage d’entreprises engagées à vos côtés. Je vous encourage vivement à développer votre visibilité auprès des consommateurs. » Hormis quelques conseils, Didier Delzescaux a invité l’association Porc Montagne à rejoindre INAPORC pour bénéficier du cadre juridique, de l’expérience mais aussi du carnet d’adresses de l’interprofession. Une décision que les membres du bureau n’ont pas encore prise.

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