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Porc
Le porc d'Auvergne identifié et protégé

Après plus de 20 ans de bataille, le savoir-faire des éleveurs de porcs fermiers d’Auvergne a obtenu l’Indication Géographique Protégée (IGP). démarrée en 1989 la démarche a enfin abouti en août dernier.

L’élevage plein air garantit un porcin avec un esprit sain. Une clef de voûte pour une viande de qualité.
L’élevage plein air garantit un porcin avec un esprit sain. Une clef de voûte pour une viande de qualité.
© Auvergne Agricole
Au mois d’août dernier, les éleveurs de porcs Label Rouge Fermier d’Auvergne, ont obtenu l’IGP. Depuis plus de 20 ans, les groupements de producteurs et l’ODG (organisme de défense et de gestion du porc fermier d’Auvergne) ont travaillé pour la reconnaissance de ce savoir-faire. Une bataille qui est enfin couronnée de succès.

Chemin tortueux
La démarche pour l’obtention de l’Indication Géographique Protégée (IGP) a démarré en 1989. Le chemin, jusque dans les hautes sphères de Bruxelles, a été long. Pour les producteurs, le plus difficile a été la validation en France. En effet, avec les évolutions du Label Rouge, et donc du cahier des charges, les modifications ont été nombreuses. En 2008, la demande est validée et prend alors la direction de Bruxelles. Pour Hélène Daviet, responsable de l’Organisme de Gestion et de Défense du porc fermier d’Auvergne, la démarche a été complexe. «  Les courriers ont été nombreux. A plusieurs reprises, il a fallu renvoyer des documents. » La délimitation de la zone géographique s’est, elle aussi, révélée ardue. Cette dernière comprend l’ensemble du territoire auvergnat et s’étend sur les départements limitrophes. Néanmoins, dans le Puy-de-Dôme et le Cantal, de petites zones sont exclues de l’IGP. « Ces zones ont été exclues pour des raisons climatiques et pédologiques. L’élevage de porc en plein air n’est pas adapté aux caractéristiques de ces zones. »  La force de cette filière réside dans cette qualité d’élevage.

Porc haute gamme
La spécificité du cahier des charges, du porc fermier d’Auvergne, n’est autre que la surface de parcours. Un porc doit disposer de 83 m² et ce en plein air. L’exercice physique des animaux est plus important, contribuant à la qualité de la viande. L’abattage, à l’âge de 26 semaines, est également un point clef pour le goût du produit fini.
Ce porc d’exception est abattu à Vichy. Il est commercialisé uniquement dans les restaurants et boucheries-charcuteries, de la moitié Est de la France. Un point non négligeable pour les éleveurs. « Les éleveurs ont un prix correct et garanti, indexé sur le prix de l’aliment. Ne pas travailler avec les grandes surfaces, nous permet d’avoir un argument de vente auprès des bouchers. La viande qu’ils nous achètent, les clients  la retrouveront uniquement dans les boucheries. » Un savoir-faire et une qualité, aujourd’hui reconnus à l’échelle européenne grâce à l’IGP. La filière des porcs fermiers d’Auvergne Label Rouge est désormais protégée de toutes usurpations possibles et imaginables.

Il a dit…

Franck Pitulat est engraisseur de porcs fermiers d’Auvergne dans l’Allier, depuis 11 ans.
« L’IGP protège notre savoir-faire. C’est aussi une reconnaissance, la preuve que notre production est de qualité. Pour nous, les éleveurs, nos méthodes de travail ne vont pas changer. Le cahier des charges est toujours le même. Je pense surtout que l’IGP va pérenniser la filière. En 11 ans, nous avons constaté que notre production prenait de plus en plus d’importance. Avec cette marque de qualité, notre travail est reconnu à l’échelle européenne. »

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