Le PDG de Carrefour à la rencontre des producteurs du Cantal
Daniel Bernard, PDG de Carrefour, s´est rendu dans les montagnes cantaliennes à l´invitation de l´association Ressources des Hautes-Terres.
Des filières de qualité
"J´aime bien aller visiter ces producteurs qui s´engagent avec nous", commente M. Bernard, en expliquant que Carrefour travaille depuis dix ans dans les filières de qualité agricole. "Je crois que c´est la mission d´une société comme la nôtre de développer les produits de PME et des territoires agricoles français, la France ayant un patrimoine extraordinaire de paysages, de traditions, de savoir-faire qu´il faut maintenir", dit-il. "Pour cela, il faut développer des contrats de qualité et payer la valeur ajoutée qui correspond à l´engagement et à la motivation du producteur, ajoute le PDG". Refusant l´image "passéiste" d´une grande distribution dont le seul souci serait d´écraser les prix au détriment de ses fournisseurs, Daniel Bernard explique que Carrefour se soucie y compris de la rémunération des producteurs : "«a fait partie du contrat". Ce que confirment le président et le directeur de la coopérative de Valuéjols, en rappelant que ceux de leurs adhérents inscrits dans la démarche "Cantal grand herbage" bénéficient d´une plus-value de 30 centimes de francs au litre de lait.
L´économie du contrat
Le PDG de Carrefour se dit persuadé que l´avenir de l´agriculture, "c´est un produit valorisé, de haute tradition, qui raconte une histoire, qui donne une garantie au client... beaucoup plus que des agricultures de subvention. Quand on a des labels, des marques de qualité, le client est fidélisé sur un produit différencié, donc local. Si on ne fait pas ça, on s´expose à l´invasion des produits agricoles du monde entier". Ces filières, qui prendraient une importance croissante chez Carrefour (85 % en viande), l´enseigne les développe au travers de contrats : "En économie, ce qui compte, c´est le contrat entre deux parties qui s´apportent mutuellement, créent de la valeur ensemble. Pour moi, ça vaut beaucoup plus que les réglementations, insiste Daniel Bernard. Des contrats dont la modernité est d´associer des petits producteurs dans des régions parfois très isolées avec un énorme réseau de distribution comme Carrefour". Outre les essais en cours avec le seigle de Margeride, le PDG annonce de nouveaux projets de filières avec le bleu d´Auvergne et la fourme d´Ambert.