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Le patrimoine sensoriel des campagnes protégé par une loi

Le 29 janvier, la loi sur le patrimoine sensoriel des campagnes portée par le député UDI et indépendants Pierre Morel à l’Huissier, a été adoptée à l’Assemblée nationale.

Le 29 janvier, la loi sur le patrimoine sensoriel des campagnes portée par le député UDI et indépendants Pierre Morel à l’Huissier, a été adoptée à l’Assemblée nationale.
Le 29 janvier, la loi sur le patrimoine sensoriel des campagnes portée par le député UDI et indépendants Pierre Morel à l’Huissier, a été adoptée à l’Assemblée nationale.
© Anne Posedel/Illustration

Crottin de cheval, chant du coq ou clocher d’église, etc. : la loi promulguée le 29 janvier protège désormais ces sons et ces odeurs de la campagne contre les plaintes des néoruraux qui souhaitent s’installer à la campagne, mais qui rejettent ce qui va à l’encontre de l’image d’Épinal qu’ils s’en font. Cette loi introduit dans le code de l’environnement « les sons et odeurs » comme caractéristiques des espaces naturels. « C’est l’affirmation de l’identité rurale », souligne Pierre Morel-à-l’Huissier, fier du travail accompli pour arriver à ce résultat, « et c’est le sauvetage total du maintien de l’agriculture sur nos territoires ».

Des plaintes de plus en plus fréquentes
Tout commence en 2018, lorsque Francis Durand, maire des Bondons, se trouve confronté à une plainte de vacanciers venus poser leurs valises dans le gîte communal pour une semaine : la cloche du village, qui sonne chaque jour à sept heures du matin, les dérange. S’ensuit une plainte auprès du maire des Bondons, qui dégénère en menace d’être traîné devant la justice.
Francis Durand, ébahi de cette attitude, balance l’affaire sur les réseaux sociaux. C’est l’emballement médiatique, les chaînes d’information nationale viendront même jusqu’aux Bondons pour connaître le fin mot de l’histoire. Un an plus tard, c’est l’histoire de Marcel le coq à l’île d’Oléron qui fait le tour de la France ; Marcel et son chant matinal qui dérangeait des voisins peu habitués à un tel remue-ménage si tôt.
Au-delà de l’anecdote, « les maires sont de plus en plus confrontés à ces conflits de voisinage d’un nouveau genre » explique Pierre Morel-à-l’Huissier. Et c’est ce qui a déclenché son envie de protéger la campagne et ses bruits et ses odeurs par une loi sur-mesure. « En Lozère aussi, on a des gens qui se plaignent pour un tas de fumier au mauvais endroit ou un tracteur qui démarre trop tôt », soupire le député.

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