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Le patrimoine de l’eau s’expose à Florac

Jusqu’à fin octobre, le patrimoine bâti de l’eau se dévoile à Florac, à travers une exposition photographique répartie dans toute la commune. L’occasion pour l’Entente gérant le bien Unesco causses et Cévennes de rappeler l’importance quotidienne de cette ressource.

L'inauguration de l'exposition sur le patrimoine bâti de l'eau
L'inauguration de l'exposition sur le patrimoine bâti de l'eau
© Entente causses et Cévennes

Cette exposition est organisée en partenariat avec la mairie de Florac et, nouveauté 2025, l’agence de l’eau Adour-Garonne. Un partenariat innovant qui a permis aux organisateurs d’éditer un petit fascicule accompagnant l’exposition. Cette dernière sera visible jusqu’aux vacances de la Toussaint, et les livrets sont disponibles gratuitement à la mairie, à l’office de tourisme et à l’Entente.
Ce petit livret explique les mots utilisés pour désigner le patrimoine de l’eau en Cévennes et sur les causses. On y croise, par exemple, lavogne, un élément « indissociable du patrimoine caussenard », et qui viendrait, selon certains étymologistes, de « l’occitan lavar. Sans doute parce qu’à l’origine, la lavogne était utilisée pour laver la laine ». Des bassins qui ont évolué selon les besoins de la société, et en parallèle de ceux de l’élevage. Essentiellement alimentées par les eaux de ruissellement et les précipitations, elles sont aujourd’hui uniquement destinées à l’abreuvement des troupeaux.
Ce petit fascicule témoigne ainsi de l’ingéniosité des hommes pour capter une ressource compliquée à conserver, autant sur les causses que dans les Cévennes. « L’eau, sur le territoire des causses et cévennes, se montre capricieuse : absente en surface sur les causses, elle peut être dévastatrice en Cévennes ». Sur les causses ou en Cévennes, « l’homme a construit les ouvrages hydrauliques nécessaires avec les matériaux les plus simples trouvés sur place : argile, pierres locales, etc. ».
En Cévennes, l’eau pose une question différente. Soumises aux aléas climatiques, et notamment les épisodes cévenols qui « déversent sur les Cévennes des quantités d’eau très importantes, et génèrent parfois des crues soudaines », les hommes ont dû composer avec un climat changeant, et des étés très secs où l’eau disparaît. Pour l’irrigation, on trouve en Cévennes, notamment, la construction de béals : « de petits canaux d’irrigation de faible pente, construits à ciel ouvert, à partir d’un seuil sur un ruisseau pour amener l’eau de façon gravitaire vers les différentes cultures ». Depuis juin 2024, les « savoir-faire de l’irrigation gravitaire traditionnelle » sont inscrits au Patrimoine culturel immatériel français. Ce livret, espèrent les organisateurs, pourra aussi resservir pour d’autres actions de sensibilisation sur le thème de l’eau, tout au long de l’année.

L’eau, une ressource précieuse

Cette exposition comprend 20 photos sélectionnées par un comité, représentant diverses formes du patrimoine lié à l’eau. Les photos sont majoritairement issues du fonds de l’Entente Unesco causses et Cévennes. Quelques clichés proviennent du Conseil départemental de la Lozère et d’autres d’un archéologue membre du conseil scientifique.
« Le fil conducteur de l’exposition s’articule autour de trois verbes : capter, préserver et stocker l’eau. Sur les causses, l’accent est mis sur le stockage de l’eau, tandis que sur les Cévennes, on aborde également l’adaptation aux problématiques d’irrigation et la gestion des épisodes cévenols caractérisés par l’alternance entre pénurie et excès d’eau », note la directrice de l’Entente interdépartementale des causses et Cévennes, Morgane Costes-Marre.
Au-delà de l’exposition, l’Entente est impliquée dans la préservation et restauration de ce patrimoine hydraulique, dont on redécouvre aujourd’hui toute l’importance. L’un des défis est de concilier la préservation de ce patrimoine ancien, tout en répondant aux normes d’aujourd’hui.
 

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