Aller au contenu principal

Le maillon agricole monte au front

Les agriculteurs du courant majoritaire, FNSEA en tête, se font le porte-voix des industriels pour les défendre face aux distributeurs dans le cadre des négociations commerciales en cours. Seul Lidl parvient à faire valoir une image positive.

Les agriculteurs du courant majoritaire, FNSEA en tête, se font le porte-voix des industriels pour les défendre face aux distributeurs dans le cadre des négociations commerciales en cours. Seul Lidl parvient à faire valoir une image positive.
Les agriculteurs du courant majoritaire, FNSEA en tête, se font le porte-voix des industriels pour les défendre face aux distributeurs dans le cadre des négociations commerciales en cours. Seul Lidl parvient à faire valoir une image positive.
© Franck Beloncle

« Nous sommes en train de rassembler les données des industriels pour porter la voix de ceux qui ne peuvent rien dire sous peine d’être déréférencés », lançait Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, lors d’un point presse du 28 janvier. Ajoutant que « globalement, il y a plus de transparence chez les industriels que chez les distributeurs ». Le grand méchant loup de ces négociations commerciales est donc clairement identifié : c’est la grande distribution.
L’appel a été bien entendu du côté des aviculteurs. Alors même que « des opérateurs de l’abattage des volailles et du conditionnement des œufs ont fait savoir qu’ils ne sont plus en mesure de respecter leurs engagements financiers envers les éleveurs et demandent que les contrats soient revus à la baisse » de ses propres mots, la CFA (aviculteurs, FNSEA) pointe du doigt trois enseignes dans un communiqué du 8 février. « Casino, Carrefour et Aldi semblent avoir décidé d’ignorer les demandes des éleveurs » concernant la répercussion de la hausse des prix de l’alimentation, déplore le syndicat. « La CFA se doit d’en informer les consommateurs pour qu’ils en tirent leurs propres conclusions », lance-t-elle.

Vent debout contre les supermarchés
En Bretagne, l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) appelle également la grande distribution à « prendre en considération » la flambée des prix de l’alimentation animale dans les filières du porc et des œufs. Alors que les négociations commerciales annuelles doivent être bouclées pour le 1er mars, les discussions sont « ardues », affirme l’organisation, alertant sur des « conséquences désastreuses » à venir. Or, « la grande distribution souhaite imposer une déflation générale de 4 %, soit huit points en dessous des prix réclamés par les fournisseurs », affirme l’UGPVB, qui cite la FNSEA. « Les éleveurs et leurs familles ne pourront accepter d’être la variable d’ajustement » des négociations commerciales, prévient-elle. Les sections départementales de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs du Maine-et-Loire ont de leur côté organisé une manifestation le 9 février dans un Carrefour pour « maintenir la pression sur la grande distribution ».
Le gouvernement n’est pas en reste quand il s’agit de viser les distributeurs. « Il est attendu que les distributeurs s’engagent à faire preuve d’un esprit de responsabilité particulière dans les négociations, tout spécialement pour les produits bruts et les produits de première transformation », affirmaient Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’industrie à la sortie du comité de suivi des négociations commerciales du 18 décembre

Les plus lus

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Claude Aguttes présente la statue de la vierge.
Le mobilier du château du Sailhant sera vendu aux enchères

La maison Aguttes s’occupe de la vente aux enchères du mobilier du château du Sailhant sur la commune d’Andelat. Une vierge du…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

Coureurs trailers en descente sur un chemin dans le brouillard.
Et si un Cantalien s’adjugeait l’UTPMA ?

Dans un ultra trail du Cantal (UTPMA) réputé pour sa technicité, sa variété et ses paysages, l’expérience du terrain pourrait…

Quel sera le futur de la Commanderie templière ?

La commanderie templière de Celles sort d’une longue léthargie grâce à la passion de Claude  et Bernadette Aguttes, ses…

Sellière bourrelière au travail, martele les rivets d'un licol de cuir
“Les vaches seront bien gardées” : Léa Rigal, sellière bourrelière, reprend le licol en main

Il y a tout juste un an, à la fête des cloches et des sonnailles de Cheylade, Léa Rigal croise Jean-Claude Freyssinier,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière