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Le Limousin crée peu de richesses

L’Insee limousin a récemment publié une étude sur le PIB régional. Plusieurs raisons expliquent la faible contribution du Limousin à la richesse nationale. Elles mettent également en relief la fragilité de notre région en temps de crise.

© INSEE

En 2011, le PIB limousin s’élevait à 17,1 millions d’euros. Une goutte d’eau dans le PIB national puisqu’il représentait alors moins de 1 % du total. Pourtant entre 1990 et 2007, le PIB régional a crû en volume. Certes, la progression restait inférieure à celle des autres régions et la crise mondiale y a mis un sérieux coup de frein. Entre 2008 et 2011, le PIB limousin a ainsi chuté de 3 % alors que dans le même temps d’autres régions ont retrouvé voire dépassé leur niveau de 2008. Même constat lors du précédent épisode de récession. Le Limousin avait alors mis deux fois plus de temps pour se rétablir.
Les causes de ce manque de dynamisme sont à chercher d’abord dans la démographie régionale. Même si la population augmente depuis 2000, la croissance démographique demeure très en dessous de celles d’autres régions. En outre, elle n’efface pas de longues années de chute. Une autre raison est la forte proportion du secteur des services administratifs. Il rassemble à lui seul 30 % de la valeur ajoutée régionale et 36 % des emplois. Or, ce secteur n’est pas un réel moteur pour l’économie même s’il a permis d’amortir les effets de la crise en poursuivant sa croissance après 2008. Avec le secteur tertiaire marchand, c’est le seul secteur à avoir créé de l’emploi entre 1990 et 2011. Industrie et agriculture sont à la peine. Le premier ne représente plus aujourd’hui que 13,7 % de la VA limousine et 13,4 % des emplois et le second 3,1 % de la VA et 5,3 % des emplois.
Derrière ces chiffres se pose la question de la productivité du travail limousin, inférieure de 10 % à la moyenne nationale. En cause le déficit d’activités à forte valeur ajoutée en région. L’écart est particulièrement flagrant dans l’agriculture. L’orientation vers l’élevage bovin et caprin, activités qui dégagent les résultats les plus bas, conduit à une productivité inférieure de 39 % à la moyenne française. À l’issue de l’étude, l’Insee insère un bémol à son analyse. Le PIB n’intègre aucune notion sociale ou environnementale. Reprenant l’exemple de l’agriculture, l’Institut souligne la moindre pression de l’élevage extensif sur l’environnement. Environnement et qualité de vie seraient-ils incompatibles avec croissance économique ?

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