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Le groupe Altitude relance une filière très jeune bovin salers

Le groupe coopératif lance le challenge de trouver des veaux salers mâles engraissés toute l’année pour servir une filière capable de valoriser du jeune bovin en steak haché et aloyaux.

Discussions entre éleveurs, technicien conseil Centraliment et responsable développement et qualité Altitude pour planifier les apports.
Discussions entre éleveurs, technicien conseil Centraliment et responsable développement et qualité Altitude pour planifier les apports.
© R. S.-A.

L’ accord qui unissait Altitude à Jean-Rozé (marque des produits carnés vendus par l’enseigne Intermarché) a pris fin. Mais pas le savoir-faire des éleveurs pour engraisser de très jeunes bovins salers (TJB). Alors le groupe coopératif a décidé de reprendre la main sur ce débouché, avec une maîtrise que la complémentarité de ses branches permet : Éleveurs du pays vert, Centraliment et Covial font revivre une filière valorisante, au bénéfice exclusif du local(1).
L’idée est simple : pas de cahier des charges drastique, mais la volonté d’échanges gagnants/gagnants pour des producteurs de jeunes mâles en race salers pure(2). De la plus-value est promise, en échange d’un approvisionnement toute l’année, planifié, d’animaux homogènes. Selon Laëtitia Boyer, responsable développement qualité de la filière bovine d’Altitude, les tests effectués l’an dernier sur 200 TJB, avec la complicité d’une dizaine d’éleveurs, sont concluants  mais la demande s’affine. “Les premiers abattages concernaient des animaux de 17 mois entre 330 et 370 kg. Pour la campagne qui s’ouvre, on partira plutôt sur des veaux entre 350 et 390 kilos.”

Haché et aloyaux

L’animal idéal pour fournir cette filière est bien conformé, essentiellement classé R, avec une note d’engraissement de 3 pour un poids moyen de 370 kg. Covial ne veut pas s’arrêter à la production de steaks hachés, mais entend bien valoriser le muscle de ces carcasses à travers la commercialisation des aloyaux, dans les différentes enseignes qui proposent déjà la viande de race salers sortie des abattoirs aurillacois. À présent, l’objectif est d’au moins doubler les volumes de la période de test, avec engagement à prendre les veaux engraissés : “400 à 430 animaux sous contrat, avec un apport minimum de cinq veaux par lot”, résume Laëtitia Boyer.
Pour l’heure, le planning - qui s’étend sur 52 semaines - n’est pas encore bouclé. Ceux qui veulent s’inscrire dans la démarche pourront compter sur une plus-value capable de dégager une marge nette par animal de 100 à 150 € par tête. De quoi donner un nouveau souffle à la voie mâle en salers pur, surtout à l’heure où les cours pâtissent à l’export.

Bonification aux coopérateurs

À noter une bonification de 10 centimes par kilo, pour les coopérateurs qui font confiance à Centraliment et sont des apporteurs exclusifs à la coopérative des Éleveurs du pays vert. La campagne de recrutement concerne les animaux mis en place dès maintenant et au début de l’hiver et qui sortiront donc dès l’été 2021.    

(1) Contrairement à la livraison pour Intermarché via la Société vitréenne d’abattage (SVA)
implantée en Ille-et-Vilaine.
(2) OGM exclus. À chacun de calculer son coût de ration : ensilage de maïs, foin, céréales,
correcteur azoté... ; enrubannage autorisé.

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