Le grappin coupeur scie révolutionne le monde de l'élagage des haies
Un tout nouvel outil fait son entrée dans le domaine de l'élagage en France : le grappin coupeur scie. Une machine qui permet de réaliser des coupes de qualité propices à la gestion durable des haies.
Un tout nouvel outil fait son entrée dans le domaine de l'élagage en France : le grappin coupeur scie. Une machine qui permet de réaliser des coupes de qualité propices à la gestion durable des haies.
Innovation dans le domaine de l'élagage
Les outils qui permettent d'entretenir les haies de vos parcelles évoluent. Ce vendredi 7 novembre après-midi, un outil très innovant pour la valorisation des haies a été présenté à Léotoing lors d'une démonstration d'élagage et d'entretien des haies organisée par le réseau Cuma de Haute-Loire, la Mission Haies et le Sigal.
Des coupes nettes et franches pour régénérer la haie
Proposée dans le cadre du Pacte de la haie, du Feader et du contrat territorial de l'Alagnon, cette demi-journée technique a permis de découvrir un grappin coupeur scie, appelé aussi tête d'élagage, adaptable sur des pelles mécaniques de 8 à 30 tonnes. Ce concept de pince grappin équipée d'une tronçonneuse a été découvert en Slovénie il y a 5 ans par la société HMS installée à Rodez et devenue, depuis, importatrice de cet outil de marque Modularis (aux composants européens) et désormais à la tête d'un futur réseau de revendeurs secondaires en France.
Ses 2 couteaux, qui travaillent comme un vrai sécateur, permettent de réaliser des coupes de 10 à 35 cm en coupes franches ; s'ajoute le travail de la tronçonneuse dont le diamètre de coupe s'étend de 30 cm à 90 cm.
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6 modèles de grappins
HMS propose 6 modèles de grappins de ce type dont 3 s'adaptent plus particulièrement aux haies de notre territoire (MD6, MD9 et MD12) ; à Léotoing, c'est le MD9 qui a montré toutes ses compétences devant de nombreux agriculteurs présents.
Pour Régis Brun, animateur de la FDCUMA 43, « c'est l'outil idéal que nous recherchions. Un outil mixte qui n'existait pas sur le marché français. Il permet de réaliser un travail d'élagage de qualité (avec des coupes propres) et d'entretien des haies en toute sécurité ». « Cet outil permet de régénérer la haie au moyen de coupes nettes et franches, ce qui facilite la repousse par la suite » explique Pierre Bordage de la Mission Haies.
Structurer localement une filière de gestion et de valorisation des haies
Ce grappin a été acheté par le Sigal et sera mis à disposition d'une CUMA en vue de proposer une prestation auprès des agriculteurs du territoire de l'Alagnon et sans doute plus largement par la suite. L'objectif étant à terme de « structurer localement une filière de gestion et de valorisation des haies sur le secteur, qui parte de la plantation et du conseil de gestion dans le cadre du FEADER (avec la Chambre d'agriculture 43 et la Mission Haies), en passant par l'élagage-entretien avec l'utilisation du grappin coupeur scie et pour finir, la valorisation, via un chantier de déchiquetage pour la fabrication de plaquettes de bois ou par l'utilisation d'un combiné pour la production de bûches » souligne Delphine Charrier, du service forêt Chambre d'agriculture 43. Notons que ce grappin peut également intéresser les ETA et les collectivités.
Une prestation de 165 €/heure soit 16 €/stère
D'après une analyse comparative de coût fourni par le réseau Cuma de Haute-Loire, le grappin coupeur scie semble de surcroît pertinent. Comptez environ 165 €/heure pour une prestation grappin coupeur scie en cuma, soit 16 €/stère, un montant équivalent à un chantier effectué à la tronçonneuse. Ainsi, pour un chantier d'élagage d'un linéaire de haies de 450 m (branches de frênes, chênes et aulnes - diamètre moyen de 10 à 30 cm) et un volume plaquettes produit de 120 m3, l'itinéraire mécanisé avec grappin mixte cisaille/scie sur pelle mécanique (de 12 à 15 tonnes) correspond à un coût total du mètre cube plaquettes de 16,18 euros ; à titre de comparaison, l'itinéraire classique non mécanisé avec élagueur, atteint un coût/m3 comparable, de 16,24 euros ; ce dernier demeure toutefois bien plus gourmand en temps de travail (65 heures au lieu de moins de 8 h pour l'itinéraire mécanisé).