"Le GIE a la capacité de commercialiser au moins 25 % de plus de fruits"
Le GIE des Producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay a tenu son assemblée générale jeudi 18 avril à Tence en présence de 35 producteurs sur 42 adhérents.
Le GIE des Producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay a tenu son assemblée générale jeudi 18 avril à Tence en présence de 35 producteurs sur 42 adhérents.

Un volume de fruits vendus stable à 11OO tonnes, un nombre de producteurs adhérents qui se maintient à 42, une capacité de commercialisation qui offre de belles perspectives, et de nombreux chantiers ouverts pour lutter contre les envahisseurs et optimiser les quantités et la qualité, voilà résumée l'activité du GIE des producteurs de Fruits Rouges des Monts du Velay réunis en assemblée générale jeudi 18 avril à Tence, sous la présidence de Éric Pauchon.
Avec 1100 tonnes vendues en 2023, contre 1156 en 2022, le GIE affiche une certaine stabilité depuis quelques années. La dernière saison a été marquée par "une entrée en production relativement tardive ; les premières fraises ont été commercialisées les derniers jours de mai accusant 15 jours de retard" a expliqué le directeur Denis Chizouze.
La fraise et la Drosophila
En fraises, les rendements ont été plutôt faibles en 2023, inférieurs à la moyenne des 5 dernières années. Ce qui s'explique par un printemps tardif, des températures caniculaires en août, et bien sûr par la présence de Drosophila suzukii qui a engendré des pertes de production mais aussi des difficultés de cueillette. Les surfaces de "fraisiers sol" sont en diminution sauf en bio, mais en "jardins suspendus", les surfaces sont stables. Quant aux prix de vente, ils se situent dans la moyenne des 5 dernières années pour la "fraise sol", et supérieurs en fraises "jardins suspendus". En terme de variétés, sans conteste, c'est la Cijosée qui reste la plus intéressante sur nos terres et nos altitudes en Haute-Loire. En résumé, la campagne 2023 a été très moyenne en fraise avec des prix corrects, des rendements faibles et une forte hausse des coûts des intrants.
Denis Chirouze, a insisté sur les possibilités qui s'offrent aux producteurs : "on a un boulevard devant nous en termes de marchés", mais reste à trouver des solutions contre la Drosophila (voir encadré).
Compliqué pour le bio
En framboises, les rendements ont été très hétérogènes, moyens voire faibles en raison des conséquences de la canicule 2022 qui a impacté les plans. 230 tonnes de framboises ont néanmoins été commercialisées, un record pour le GIE. Les prix étaient corrects.
En groseilles rouges, le GIE a commercialisé 111 tonnes en 2023 contre 128 en 2022. La production de mûres a été sensiblement inférieure à 2022, et pour les autres fruits (cassis, myrtilles, groseilles maquereaux), les quantités restent modestes mais en développement.
Denis Chirouze a fait un aparté sur la production en agriculture biologique. Même s'il veut rester optimiste, il reconnait que ce marché est "compliqué". En 2023, le GIE a commercialisé plus de 84 T de fruits en bio, tous fruits confondus, soit 2,2 T de moins qu'en 2022.
Besoins de producteurs et de surfaces
Comme l'a souligné le président Éric Pauchon, "le GIE a la capacité de commercialiser au moins 25% de plus" de petits fruits. C'est un des objectifs que s'est fixé le conseil d'administration qui en appelle donc à de nouveaux producteurs (2 sont arrivés en 2023) et à une augmentation des surfaces chez les adhérents et notamment chez les derniers arrivés qui ne sont pas encore dans leur rythme de croisière.
Le président fait aussi un appel du pied aux jeunes producteurs pour les inviter à s'investir davantage au sein du GIE et progressivement prendre la place des anciens, "une génération de producteurs" va devoir laisser la place.