Elevage
Le Gaec des Vareilles n°1 de la Top Liste PLM
Le Gaec des Vareilles à Saint-Just occupe la 1ère place de la Top Liste PLM avec 873 Kg de Matière Utile (MU) ; une petite prouesse technique pour cet élevage de montagne.
Le Gaec des Vareilles à Saint-Just occupe la 1ère place de la Top Liste PLM avec 873 Kg de Matière Utile (MU) ; une petite prouesse technique pour cet élevage de montagne.

Le Gaec des Vareilles à Saint-Just (Livradois-Forez) occupe la 1ère place de la Top Liste "rouge et brune en traite robotisée" du magazine national PLM (Production Laitière Moderne). L'élevage puydômois a été départagé parmi 175 élevages représentés dans cette catégorie, tous à plus de 650 Kg de Matière Utile (MU). Avec en moyenne 873 Kg de MU par vache, Serge et Monique Roiron et Benjamin Cayre voient leur technicité récompensée.
Le bâtiment d’élevage : l'outil indispensable
Serge et Monique Roiron reprennent l'exploitation laitière familiale en 2001. Six ans plus tard, Benjamin Cayre les rejoint. L'élevage passe alors de 56 vaches laitières Montbéliardes et 400 000 litres de production annuelle à 80 vaches et
500 000 litres.
Le Gaec des Vareilles entame un tournant dans son système en 2013 avec la construction d'un nouveau bâtiment. "Notre ancien bâtiment comptait seulement 56 logettes et le reste était en aire paillée. Nous sommes en zone de montagne, la paille est rare" souligne Benjamin Cayre. Les trois associés s'orientent vers une stabulation équipée de 150 logettes et de deux robots. Dès lors, les éleveurs ne lésinent pas sur le confort de leurs animaux mais aussi le leur. " Au départ, nous avions seulement deux robots mais le temps d'attente avant la traite était trop long pour les vaches. Dès l'installation du troisième robot, nos résultats se sont améliorés (quantité et qualité). D'en moyenne 2,4 traites/jour/vache, elles sont passées à 3 traites/jour/vache. C'est bien plus confortable pour elles."
Vigilance et rigueur sur tous les fronts
Au Gaec des Vareilles, le confort des animaux et la technicité sont placés à égalité. Les éleveurs exploitent leur bâtiment et ses équipements jusqu'au bout. Ce fut ainsi l'une des premières installations à équiper les logettes de genouillères à eau.
Aujourd'hui, il est le deuxième bâtiment d'élevage français à être équipé de la géolocalisation. "Nous connaissons la position précise de chaque vache. C'est très pratique surtout quand on cherche un animal en particulier."
Néanmoins, le confort seul ne suffit pas à expliquer ces résultats. Benjamin Cayre l'affirme : "le nerf de la guerre de la production laitière se sont les vaches taries". L'éleveur est particulièrement vigilant à l'état de santé de ses animaux au repos. "Les robots ont cet avantage de libérer du temps et de permettre une surveillance plus accrue de chaque animal."
A cette rigueur, il faut également ajouter celle de l'alimentation. Le Gaec des Vareilles autoproduit environ 80% de la ration. L'herbe est récoltée à 100% sur l'exploitation à la fois sur des prairies temporaires et naturelles. "Nous sommes très vigilants au stade et aux conditions de récoltes. En 2020, nous avons ramassé une herbe de très bonne qualité. Ce qui explique en partie les résultats de notre production laitière". Les éleveurs n'hésitent pas non plus à rééquilibrer les rations, jusqu'à six à sept fois par an "dès que l'on attaque un nouveau silo ou qu'on ajoute un nouvel aliment".
Enfin, on ne peut féliciter une telle production laitière sans évoquer la sélection génétique. Benjamin Cayre et ses associés privilégient des "vaches productives mais surtout rustiques". Leur adage : "la meilleure vache est celle dont tu entends parler uniquement pour l'insémination".