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Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme évoque l'étape du 14 juillet, Ennezat-Le Mont-Dore : "Un vrai choix sportif avec une étape 100% puydomoise »

Le directeur du Tour de France, évoque la première étape de montagne de cette 112ème édition, qui pour la première fois dans l’histoire de la compétition cycliste prendra son départ, ni dans les Alpes, ni les Pyrénées mais à Ennezat dans le Puy-de-Dôme. 

Le Tour de France est de retour dans le Puy-de-Dôme pour la deuxième année consécutive et qui plus est pour l’étape emblématique du 14 juillet. À quoi vous attendez-vous ? 

Christian Prudhomme : Le département du Puy-de-Dôme, et plus largement le Massif central, ont des paysages magnifiques mais aussi un terrain pour les champions du Tour de France. Ça monte, ça descend, ça tourne à droite, à gauche... Ce sont des routes très difficiles à contrôler pour une équipe. Non pas que ce ne soit pas le cas dans les Alpes ou les Pyrénées mais d’une certaine manière, c’est plus convenu. Dans le Massif Central, les cols sont moins longs mais ça monte et ça descend sans arrêt, ça tourne à gauche à droite sans arrêt. C’est ce qui fait la beauté des épreuves et le tout dans des paysages splendides

L’année dernière, je crois que la plus belle étape était celle du Cantal, du Lioran. Rêvons que l’histoire se reproduise avec une bagarre magnifique sur toutes les ascensions dans le Puy-de-Dôme, le 14 juillet prochain, jour de fête nationale et veille de la première journée de repos.

C’est dire que les favoris du Tour de France donneront tout. Nous aurons peut-être une course à deux niveaux : pour baroudeurs de qualités et les favoris du général. Il y aura assurément une grande bagarre. 

Vous avez gâté l’Auvergne et le Massif Central avec ASO (organisateur d'événements sportifs) avec le Critérium du Dauphiné, le Tour de France homme et femme. C’est un terrain de jeu idéal pour les coureurs cyclistes ? 

Christian Prudhomme : Et si c’était plutôt l’Auvergne qui nous gâte, nous organisateurs de compétitions cyclistes ? Je crois que c’est aussi ça. Ce n’est pas une simple histoire d’entente avec les élus, bien que capitale, mais le terrain est là. Ce serait injure de dire qu’on vient seulement parce qu’on s’entend bien avec les gens.

On vient dans le Massif central parce que c’est beau, c’est sélectif et c’est sportivement probant. 

Techniquement à quoi vont devoir s’attendre les coureurs du Tour de France sur cette étape 100% puydomoise : Ennezat-Le Mont-Dore ? 

Christian Prudhomme : Les supporters au meilleur, les coureurs au pire ! C’est une étape faite pour un grand chantier, comme on dit dans le jargon. Elle va monter dès le départ. Huit ascensions sont répertoriées dont sept de 2ème catégorie. Pleins d’autres montés ne sont pas répertoriées. Ce sera très difficile à contrôler pour les équipes. C’est la première étape de montagne. Les favoris du Tour de France vont donc vouloir attaquer, prendre position, avant celle-ci puis tous les baroudeurs tenteront quelque chose pour se positionner. 

Parcours de l'étape du Tour de France : Ennezat-Le Mont-Dore.

À l’origine, je voulais pour le 14 juillet faire l’étape la plus dure puisque nous partons du nord. Même si dans les 10 premiers jours, il y a clairement quatre étapes faites pour les puncheurs ; c’est une semaine de plaine en faux semblant. Il n’empêche que la première étape de montagne est celle du 14 juillet. On s’est vite calé sur le Mont-Dore. En revanche, j’imaginais que nous partirions beaucoup plus près de Châteauroux mais pour durcir au maximum l’étape, il faillait jouer avec les reliefs du Puy-de-Dôme. À vol d’oiseau entre Ennezat et le Mont-Dore, il y 50 km. L’étape en fait 165 km pour densifier le. À l’origine, une  étape 100% puydomoise n’était pas prévue. C’était une étape terminée au Mont-Dore et qui partait plus au nord. Nous avons fait un choix sportif. C’est une étape faite pour un feu d’artifice.

Lire aussi Jérôme Bonnet a bouclé les 600 km de son tour du Cantal à vélo

Comment expliquez-vous que le Tour de France parvient à renouveler son public malgré toutes ces décennies ? 

Christian Prudhomme : Le Tour de France est la plus grande compétition cycliste au monde mais c’est plus que ça. Le Tour c’est la mise en valeur de nos paysages, de nos terroirs, de nos femmes et hommes qui travaillent pour ces paysages-là. Nos montagnes et nos littoraux sont une sorte de chance d’une certaine manière mais la majorité des paysages du Tour sont façonnés par des femmes et des hommes. 

Le Tour de France c’est du lien et 3 500 km de sourires. C’est une parenthèse d’insouciance, de bonheur et ces dernières années je ressens la fierté qu’apporte le Tour de France. À la radio le matin, à la télé, dans les journaux… On entend de la fierté lors du passage du Tour dans sa région. Tout est possible avec de la fierté. Le danger c’est de la perdre. 

Jamais deux sans trois dit le proverbe. Doit-on s’attendre à un retour du Tour de France dans le Puy-de-Dôme l’année prochaine ou les années à venir ? 

Christian Prudhomme : Nous travaillons toujours sur trois éditions successives mais vous ne me tirerez plus rien du nez ! 

Le grand absent du Tour de France 2025 est l’auvergnat Romain Bardet. Un mot sur l’enfant du pays ? 

C.P : Romain Bardet est un coureur remarquable : deux fois le podium du Tour de France, vice-champion du monde, des victoires d’étapes marquantes. C’est aussi un homme exemplaire. Bien évidemment le voir partir après sa course de cœur, le Dauphiné, pour voguer vers d’autres aventures c’est un petit pincement au cœur bien évidemment. Il a tout connu, des victoires des grosses chutes… Il est toujours remonté sur le vélo. Son maillot jaune l’année dernière était une belle sortie pour le Tour de France. C’est quelqu’un qui a énormément donné. Il a les jambes mais aussi assurément la tête. Je suis convaincu que dans 20 ans, à la manière d’un Yannick Noah, on ne saura même plus qu’il a été coureur cycliste car je suis convaincu  qu’il réussira dans quelques domaines. 

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