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Le désengagement de l’État exaspère les élus

Unanimes, les conseillers généraux ont déploré un service public qui se dégrade dans le Cantal.

La fermeture des tribunaux, une goutte d’eau qui fait déborder le vase.
La fermeture des tribunaux, une goutte d’eau qui fait déborder le vase.
© R. S.-A.
C’est la fermeture des tribunaux de Murat et Mauriac qui a servi de détonateur. Lors de la dernière séance publique du Conseil général, un débat s’est instauré sur la qualité des services publics qui ne cesse de se dégrader dans le département. Même le président, Vincent Descoeur, qui siège à l’Assemblée nationale, a convenu que la réforme de la carte judiciaire ne donnait pas satisfaction. Très vite, bien des élus se sont plaint d’un “désengagement de l’état”, d’un “déménagement des services publics”. Jacques Mézard (Aurillac 4) résume cet état d’esprit dans une formule : “Dans bien des administrations, on est déjà à la limite”.

De quoi anéantir tous les efforts

Pierre Jarlier (Saint-Flour Sud) venait d’apprendre que des formations au lycée professionnel de Saint-Flour allaient fermer. “à l’heure où le Conseil régional investit dans cet établissement”, tempête-t-il. Dans l’assemblée, les conseillers généraux s’agacent de devoir sans cesse se battre. “Il faut que cela cesse, on y passe tout notre temps...”, entend-t-on.
“À quoi cela sert-il de s’échiner à attirer de nouvelles populations si des services aussi essentiels que la formation ou la santé ne sont pas correctement assurés ?”, se demandent les élus du Cantal. “C’est contradictoire au travail que nous menons les uns et les autres”, résument-ils. Le président Descoeur  déplorant un contexte qui fait que le quotidien des collectivités consiste trop souvent à allumer des contre-feux.
 

Aménagement du territoire scolaire : J. Mézard "inquiet"

Pour apporter de l’eau au moulin, Jacques Mézard brandit un document : le “schéma prospectif d’aménagement du territoire scolaire dans le département du Cantal”. à sa lecture, il semble très inquiet, quels que soient les arrondissements. Les moyens déployés par l’éducation nationale semblent se réduire comme peau de chagrin. “Qu’on ne fasse pas les frais des problèmes liés aux banlieues ou autres”, plaide maître Mézard. Le président Descoeur approuve, en implorant le “respect de chaque territoire”. 

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